LA BATEAU DSR COULE MAIS BRICOLO & BRICOLETTE FONT LE MAXIMUM
L’après confinement nous révèle les insuffisances de l’administration en matière de service public et de places d’examens, dans de nombreux département c’est la catastrophe. Les premiers à en pâtir ce sont les écoles de conduite qui sont ainsi entravées dans leur tentative de redressement économique. Ne l’oublions pas la place d’examen est le moteur de notre activité.
Oui le bateau DSR coule inexorablement et l’équipage fait de son mieux pour colmater les nombreuses fuites, toutefois le naufrage semble inéluctable malgré les efforts de chacun.
Pour tenter de ne pas sombrer la DSR à sortie sa calculette :
Première action : le retour à 13 unités/jour/ipcsr. Donc un retour à la normale. Mais nous savons tous que cela ne sera pas suffisant et que pour rattraper un retard il faut produire plus.
Seconde action : l’annonce de 90 000 places d’examens supplémentaires. Formidable ! hé oui dit comme cela nos mathématiciens de la DSR semblent nous annoncer une véritable bouée de sauvetage. Mais ce chiffre est à mettre en regard des 330 000 places en retard, chiffre annoncé par le ministère lui même à la presse. Il en manque donc un paquet. Avec ces 90 000 examens supplémentaires nous pouvons faire le calcul suivant : 90 000/101(départements) = 891 places/département pour 6 mois, donc 891/6 = 148 places/mois, sachant qu’en moyenne nous avons environ 200 auto-écoles/département, chacun jugera. N’oublions pas que ces examens supplémentaires se font sur la base du volontariat et même si je ne doute pas que beaucoup d’ipcsr seront volontaires ils ne le seront peut-être pas tous et ne perdons pas de vue que tous n’ont pas repris le travail pour des raisons de santé.
Troisième action : La DSR sort son agence tous risques, véritable commando voici la « Delta Force » capable de régler les situations d’urgences. Il s’agit de l’appel aux retraités. Ces forces spéciales sont au nombre de 13 ! Oui je sais nous pouvons en rire mais au moins ils sont là. Looping et Barracuda vont sauver les écoles de conduite et la DSR. Quand même 13 pour 101 départements il faut espérer qu’ils soient super efficaces et travaillent 42 heures/jour !
Pendant ce temps la profession est partagée entre ceux qui veulent une véritable révolution et les modérés qui pensent encore que la DSR va tout arranger.
Le temps semble s’arrêter, la nature réfléchie et la profession philosophe sur la solution. mais le bateau DSR s’enfonce et emmène avec lui les entreprises privées que sont les écoles de conduite.
Les exploitants voient-ils le naufrage arriver ? Comprennent-ils que le monde change et que la profession a besoin de réformes organisationnelles et structurelles ? Comprennent-ils que notre métier devient, que cela nous plaise ou pas, un produit de consommation comme un autre ? j’en doute.
Nous pouvons avoir deux approches : la première en tant qu’enseignant nous fera penser que le système actuel est bien organiser et qu’il suffit que l’administration s’organise mieux et qu’un parallèle l’embauche d’ipcsr réglera le problème. Oui mais le « il suffit » cela fait 20 ans qu’on nous le sert et que l’on ne voit rien venir. Les bricolos-bricollettes de la DSR tentent par des calculs savants de trouver du temps pour augmenter le nombre de places. Soyons objectif cela est dérisoire. on peut toujours dire que si le tuyau des places est plus gros il n’y a plus de problème, que si le gâteau est plus grand les parts seront plus grandes, mais nous savons, sauf à être rêveur, que cela n’arrivera jamais. La seconde serait celle d’un chef d’entreprise qui veut développer son activité et être dans une logique de croissance, elle alors de penser qu’un système privé permet de régler ce récurent problème des places et donc de pouvoir produire plus, ceci sans négliger la qualité des formations.
Contrairement à ce que certains peuvent penser je ne suis pas, et l’UNIC non plus, un furieux de la privatisation, mais je suis pragmatique et je pense qu’il ny’a que deux alternatives, soit le système actuel et cessons de nous plaindre, soit un système privé contrôlé par l’État.
Salut Philippe,
Je suis, pour l’essentiel, d’accord avec ton analyse, mais pas avec ta conclusion.
Il n’y a pas seulement deux solutions, il y en a d’autres et entre autre la validation des permis par les auto écoles avec des contraintes importantes pour le néo conducteur et pour l’établissement de la conduite.
L’Etat distribue des « labels de qualité au sein des école de conduite ». Ces établissements sont sous le contrôle de l’Etat qui vérifie la qualité de son enseignement, n’en déplaise à ceux qui ne rentrent pas, par choix, dans ce dispositif gratuit.
Les auto écoles sont aptes à valider des conduites accompagnées et des supervisées et elles connaissent mieux les élèves qu’un inspecteur qui voit un élève 25 minutes sur 35 heures de formation.
Les auto-écoles sont aussi aptes à faire du B96, du permis AM, de la passerelle A, de la validation de boite de vitesse, des formations post permis (intervenant sur la durée du probatoire), etc….
Pourquoi ces auto-écoles ne pourraient pas valider un permis probatoire, comme ailleurs, avec des restrictions pour le néo conducteur (pas de conduite de nuit, pas de conduite avec des passagers, etc….) et une levée progressive des restrictions.
Le jeune conducteur respecte la loi et n’a pas d’infraction pendant un an, sont permis devient définitif. Il ne respecte pas le code de la route et perd au moins un point : retour à l’auto école avec 10 heures de conduite à refaire (c’est un exemple).
Ça n’évitera pas les bidouilles, les tricheurs, les escrocs, comme le système actuel ne les empêchent pas et comme une privatisation pure et simple l’augmentera.
Les auto écoles travailleront sous le contrôle des inspecteurs avec un pouvoir de sanction sur la capacité de valider un permis.
On peut aussi imaginer des jurys comme pour le titre pro avec beaucoup plus de garde fou que pour le titre pro (problème de consanguinité étique)
Des solutions il y en a et entre le blanc et le noir, il y a une multitude de nuance de gris (au moins 50 si j’en crois certaines…..)
On peut être pour, on peut être contre, on peut râler, on peut critiquer, mais en attendant ça ne peut plus continuer ainsi et il faut passer à autre chose de différent et de plus fonctionnel……
Voilà ma contribution
Je t’ai répondu sur Facebook, tu ne peux pas passer outre les directives européennes.
Nouvelles de Touraine :
un candidat tousse : l’examen est aussitot interrompu. Avoir 90 000 places d’examen qui vont être traitées de cette manière, ça vient de quoi ?
Contrairement à ce que certains peuvent penser je ne suis pas, et l’UNIC non plus, un furieux de la privatisation, mais je suis pragmatique et je pense qu’il n’y’ que deux alternatives:
– soit garder le système actuel et cessons de nous plaindre,
– soit décentraliser un système dans les régions, qui géreront mieux les examinateurs.
Dans les hopitaux, 30 % du personnel n’est pas soignant, dans ce merdier de répartition des places d’examens, 60 % du temps des examinateurs est affecté à des tâches autres que les examens. Sans parler des arrêts maladie, car cette façon de travailler provoque aussi le désespoir des examinateurs sérieux.
Un permis autrement privatisation des permis poids lourd et des permis moto soyons pragmatiques pour ces catégories on n a pas besoin d experts d ailleurs rares sont les ipcsr qui maîtrisent le sujet laissons les en B et faire les contrôles en AAC et label et là on sera tous très bien plus de candidats passeront leur premier permis on aura plus besoin de centres avec pistes et tout le Toin toin et surtout tout le monde y trouvera son compte