QUELLE AUTO-ÉCOLE POUR DEMAIN ?

PANDÉMIE COVID 19, IL Y AURA UN AVANT ET UN APRÈS

A l’heure où chacun est impatient de reprendre le travail, où économiquement il est urgent de relancer l’activité, mais alors que nous sommes en confinement pour quelques jours ou quelques semaines, le temps est propice à la réflexion. Réflexion sur ce que sera l’après confinement, ne nous faisons pas d’illusion l’école de conduite ne sera plus celle d’avant confinement.

Avant de relancer l’activité la priorité c’est de sécuriser la partie sanitaire, sans cela aucune reprise ne sera possible. Mais ensuite il va nous falloir nous habituer à vivre avec ce virus et ses risques, enfin c’est ce que tous les spécialistes nous disent. La prise en compte de ce risque et de ses conséquences financières impose une remise en question de nos habitudes de travail.

Il est fort probable que ce confinement aura pour effet de réduire le nombre d’écoles de conduite, les grosses comme les petites, personne n’est à l’abri et il y aura certainement des pertes

A l’avenir j’imagine plusieurs grands axes de réflexion :

  • Les exploitants d’écoles de conduite devront être avant tout de très bons gestionnaires d’entreprises.
  • Les formations en présentiel seront rarissimes et il faudra développer le e-learning interactif.
  • Les simulateurs de conduite se développerons pour des raisons économiques et de sécurité sanitaire.

le gestionnaire d’entreprise

Avant tout l’exploitant ne devra plus être un enseignant mais un chef d’entreprise. Capable de maîtriser ses charges financières et d’exploitation, de manager ses équipes, de développer des stratégies commerciales.

Cela signifie qu’il passe peu de temps à faire des leçons, il n’en a plus le temps.
Delà la question se pose de réorganiser l’entreprise et même la profession. Il faut absolument redonner de l’attractivité à la profession en créant des possibilités d’évolutions de carrières aux salariés.

Le projet auto-ecole-autrement le prévoyait déjà.

La diversification des entreprises vers d’autres activités que le permis de conduire est essentielle pour réaliser cet objectif et pérenniser les entreprises.

le permis de conduire B est devenu hyper concurrentiel qu’il n’est plus rentable. Cette formation essentielle au fonctionnement de la société doit être non plus une activité principale mais une activité utile et une activité d’appel. Reste alors à développer les marchés de post permis vers :

  • Les entreprises
  • Les seniors
  • Les assureurs
  • Etc.

Cela ne peut se faire seul, il me semble donc important que les écoles de conduite changent de dimensionnement en se regroupant, soit dans des réseaux, existants ou à créer, soit au sein d’une même ville en fusionnant sous forme de GIE par exemple. Il faudra donc sans doute exiger des changements de textes réglementaires.

Cela signifie, aussi, le développement de labels de qualité indispensable pour travailler avec des entreprises.

On le voit le chantier est énorme mais, à mon sens, indispensable pour sauver la profession.

Les formations en présentiel

Elles seront, pour les mois à venir, très difficile à mettre en place. Du fait de contraintes sanitaires drastiques elles risquent sinon de disparaître au moins d’être mises en sommeil. De cette perte d’activité (même si elle a déjà été réduite) il faut en faire une opportunité. Le moment n’est-il donc pas venu de moderniser la profession et de reprendre la main sur la pédagogie ?

Concrètement cela signifie qu’il me semble indispensable de développer les formations en e-learning. Attention par là je n’imagine pas des séries de QCM qui existent déjà mais qui sont selon moi le moyen âge de e-learning. Non je vois des formations interactives dans lesquelles l’apprenant est sollicité, où il suit un vrai cours avec des quiz, des vidéos, des images interactives etc. J’irai même plus loin avec les classes virtuelles et le must avec des serious games. Les outils existent à chacun de se les approprier et de reprendre la main sur la pédagogie. A chacun, grâce à ces outils, de créer ses formations, d’être créatifs, imaginatifs et de se distinguer de la concurrence.

J’y vois plusieurs avantages :

  • Une possibilité de vendre des cours à des prix attractifs tout en étant rentables
  • De redevenir de véritables enseignants en reprenant la maîtrise de la pédagogie
  • Une valorisation du métier.

Voilà, dans un premier temps, mes réflexions sur le devenir de la profession. Ceux qui se moderniseront, qui seront de bons gestionnaires, qui créeront de nouvelles pédagogies, ceux-là se donneront plus de chances de s’en sortir. Ne pensez pas que tout redeviendra comme avant.

5 comments on “QUELLE AUTO-ÉCOLE POUR DEMAIN ?

  1. Entièrement d’accord cela dit il ne faut pas pour autant négliger les formations en salle en présentiel qui sont de plus en plus présentes dans les formations de type am, post permis, rv pré etc.
    il faudra ratisser large et ne rien laisser de coté.
    bon courage

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