A grand renfort de communication et de publicité le gouvernement prétend aider les entreprises.
« Chefs d’entreprises, on ne vous lâchera pas » disent-ils.
Ajouter à cela le report des charges et le fond de solidarité de 1500€ (que tous n’ont pas touché), et vous avez la panoplie du parfait petit illusionniste qui fait croire au bon peuple qu’il sauve les entreprises.
D’aucun diront que c’est déjà très bien et je connais ceux qui se plaisent à toujours encenser les mesures qui viennent de nos gouvernements. Jouant, ainsi, le rôle du parfait petit courtisan, espérant de ce fait se placer auprès du roi.
Personnellement le rôle de courtisan ne me convient pas et je lui préfère celui d’empêcheur de tourner en rond, chacun son trip.
Mais revenons aux aides que l’on nous promet.
Tout d’abord ne soyons pas naïfs, quelles que soient les solutions choisies, il faudra payer. Et la note va être salée !
Qui va payer ? A mon avis il y a deux solutions
- Les entreprises. D’où le crédit.
- Les contribuables. Donc les impôts.
Pour les entreprises, la question est : ont-elles les capacités financières ?
Pour les contribuables : de combien le gouvernement peut augmenter les impôts ? Est-ce au contribuable de payer ? Je pense que oui car nous sommes face à une catastrophe nationale et donc il faut une solidarité nationale. En tout cas il me semble que c’est le rôle de la solidarité nationale de sauver les PME et les TPE qui n’ont pas les reins assez solides.
Je crains que notre banquier national ne cherche surtout à ne pas augmenter trop les impôts et à ne pas creuser le déficit. Donc l’option crédit aux entreprises ne peut que lui plaire.
De toutes façons si l’État ne vole pas au secours de ces petites entreprises il y aura des dépôts de bilans et donc des chômeurs, lesquels seront pris en charge. Ne vaut-il mieux pas aider les entreprises que d’aider des chômeurs ?
A mon avis la profession doit-être sauvée, c’est un devoir national. Cette profession est indispensable à la vie de la société et à son développement. Il faut donc un véritable plan de sauvetage et non pas des crédits. Le gouvernement doit avoir conscience que la profession est affaiblie économiquement par des années de mauvaise presse sur le permis trop cher et par des réformes ininterrompues depuis 2008. Il ne serait pas choquant que les français soient solidaires.
Ce n’est pas en faisant un crédit à un pauvre qu’on le sauve. Le crédit c’est la mise en esclavage.
Bien entendu pour obtenir cela il nous faut travailler à donner des gages de bonnes pratiques professionnelles, on ne peut pas demander sans donner. Sommes-nous prêts à cet effort et quoi donner ?
Pour ces raisons l’UNIC soutient le fait que le crédit n’est jamais qu’une bouée percée et qu’il ne fera que retarder la catastrophe.
A mon avis les dépôts de bilans se produiront, pour l’essentiel, non pas dans les semaines qui suivront le dé confinement, mais 6 à 12 mois plus tard.
Il est à craindre que ce crédit ne soit pour beaucoup qu’un piège mortel.
D’ailleurs il semble que les banques soient frileuses et sans doute se disent-elles qu’un ménage va se faire et que dans tous les secteurs le nettoyage risque d’être douloureux. C’est bien entendu odieux mais il est possible que ce raisonnement leur effleure l’esprit.
Le chef d’entreprise doit donc se poser quelques questions avant de se lancer dans le crédit.
- Avant le confinement mon entreprise avait-elle la capacité de s’endetter de cette somme ? Si OUI pas de problème. Si NON alors il faut se poser les autres questions.
- Mon entreprise a-t-elle la capacité de développer son activité pour absorber la charge nouvelle ?
- Les clients seront-ils au rendez-vous et en augmentation ? Pourquoi y aurait-il plus de clients après qu’avant le confinement ?
- Pourrais-je augmenter mes tarifs ? Sachant que certains patrons d’écoles de conduite annoncent déjà des promos de rentrée ! Décidément il y a des mauvaises habitudes qui perdurent !
Voilà, l’équation n’est pas simple à résoudre, d’autant qu’il y d’autres facteurs qui jouent un rôle important :
- Que vais-je faire si je perds mon entreprise ? Pourrais-je me relancer ?
- Il est difficile de lâcher son entreprise qui est un peu notre bébé.
Pour finir, n’oublions pas que tout le monde va payer très cher cette catastrophe, ne nous leurrons pas il va falloir bosser et pas qu’un peu. Finis les 35 heures, oublions un peu les vacances, les heures supplémentaires seront nécessaires, d’ailleurs le gouvernement l’a déjà prévu en autorisant le travail à 60h hebdomadaires.
Ne soyons pas irresponsables le redressement sera l’affaire des efforts de tous.
Quant au crédit à chacun de voir ce qu’il pense être le mieux pour lui.
c’est, à n’en pas douter un tableau bien noir de notre situation , dans notre profession, déjà bien malmenée depuis des décennies.
Il est à craindre déjà, que certains de nos Ets sont en grande faiblesse , voire même en dépôt de bilan, sous l’effet ORNIKAR, qui continuent à faire de la pub !!!!!!
Si on sort de cette pandémie, la priorité à mon sens ne sera pas l’auto-école, tant de personnes ; de foyers auront perdu leur job, la solution je la sens bien venir, on va encore nous presser le citron sur nos tarifs, et privilégier qui on sait : ORNIKAR.
Bon courage, bon confinement à tous.