CORONAVIRUS ÉCOLES DE CONDUITE EN DANGER

Le samedi 14 mars 2020 le premier ministre annonçait la fermeture des commerces non alimentaires, le dimanche 15 mars je m’entretenais avec monsieur WASSIM Kamel, sous-directeur de la DSR, qui me confirmait la fermeture des écoles de conduite : annulation de tous les examens du permis de conduire, interdiction de pratiquer les leçons de conduite et fermeture de nos bureaux.

Face à la pandémie personne ne peut aller contre ces mesures de bons sens, mesures que soutient l’UNIC. ceci dit il reste à savoir si le gouvernement a bien pris la mesure d’une telle décision.

Les professionnels sont inquiets et ont raison de l’être. En effet à ce jour aucune mesure économique concrète n’est venue nous rassurer. Tout le monde peut comprendre qu’une entreprise qui est à l’arrêt et ne génère plus de chiffre d’affaire ne peut plus faire face à ses charges fixes.

Il nous faut donc :

  • Assurer les salaires de nos personnels
  • Assurer le paiement des crédits de nos véhicules
  • Assurer nos loyers commerciaux
  • Assurer le paiement de nos divers assurances
  • La liste n’est pas exhaustive

A ce jour que nous dit-on ?

Que les salaires seront pris en charge à hauteur de 70% par le chômage partiel. De qui se moque-t-on ? Comment pourrons-nous assurer les 30% restants alors même que nous ne générons plus aucun chiffre d’affaire ? Ne perdons pas de vue non plus que les entreprises devront faire l’avance des salaires pour être ensuite remboursées. Mais comment faire l’avance ? Et quand serons-nous remboursés ? Nous connaissons tous la lenteur de l’administration…

Pour les crédits ? Hé bien les retours que nous avons des organismes bancaires c’est : il faut payer. Ok mais avec quoi ? Avec des billets de Monopoly ?

L’URSSAF continue à faire ses prélèvements, cet organisme n’a-t-il pas compris notre situation ? Il en est de même de la TVA, pas de sursis.

Le gouvernement doit comprendre qu’il faut immédiatement mettre ne place un véritable plan Marshall pour sauver nos entreprises. Les écoles de conduite c’est environ 12 000 points de vente et pas loin de 40 000 salariés, l’enjeu est donc énorme.

La BPI a été capable de donner des millions d’euros à Marianne Formation juste pour développer Ornikar. Elle peut donc largement donner de l’argent aux écoles de conduite, je dis bien donner car nous avons besoin de cash et très vite. Les exploitants d’écoles de conduite ne comprendront pas que la BPI les ignore.

Soyons clair, des crédits même à taux zéro, même garantie par l’État ne serviront à rien, un crédit c’est une charge supplémentaire qui viendra gréver le budget de nos entreprises déjà fragiles.

J’estime que l’État doit injecter environ 20 000 000€ dans la profession immédiatement. A situation exceptionnelle actions exceptionnelles.

Si l’État considère notre profession comme essentielle il n’a pas le choix, il nous a fermé il doit nous sauver.

Il y a urgence la fin du mois arrive, si les banques n’aident pas, alors de très nombreux salariés ne seront pas payés, qu’adviendra-t-il alors ?

Et quid des exploitants non salariés ? Les 1 500€ promis doivent arriver de suite.

En plus nous ne pouvons même plus déposer le bilan car les tribunaux sont fermés.

L’UNIC ne reste pas sans agir avec le soutien de la FNA.

Oui monsieur le président cela va coûter un pognon de dingue et il va falloir trouver de l’argent magique.

C’est à l’aune des aides qui arriveront que nous jugerons la capacité de ce gouvernement à prendre la mesure de la gravité de la situation. En cas de faiblesse nous n’oublierons pas…

4 comments on “CORONAVIRUS ÉCOLES DE CONDUITE EN DANGER

  1. Vous pensez encore qu’un gouvernement d’incapables va nous venir en aide ??
    Ils s’en foutent et au contraire seraient content de nous voir disparaître au profit de leurs petits copains……

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