REFORME DU PERMIS DE CONDUIRE RAPPORT GUERINI/DUMAS

ET SI CE RAPPORT N’ÉTAIT QU’UN PIÈGE ?

 

Certains diront que je joue sur les peurs, que j’affole la profession, que je ne suis qu’un indécrottable contestataire etc. Libre à eux, mais je me suis rarement trompé sur mes analyses.

Les mêmes diront qu’il est trop tôt, que le rapport n’est pas encore terminé, qu’il peut évoluer, certes c’est exact, mais cela justifie-t-il de garder le silence ? Je ne le crois pas.

Donc le 8 janvier madame DUMAS nous a présentée les grandes lignes du rapport, lequel doit-être remis au premier ministre début février. Ce rapport peut-il encore évoluer ? Peut-être, tout dépend de la volonté de la rédactrice et des arguments que nous lui avons opposé et développé.

Loin de moi l’idée de faire un procès d’intention à madame DUMAS, je la crois même de bonne foi et de de bonne volonté. Toutefois les  belles théories ne sont pas toujours gages de résultats pratiques probants.

A moins, et cela est possible, que la belle théorie ne soit qu’un rideau de fumée pour cacher des intentions moins louables. Discours qui, dans ce cas, n’est rien d’autre qu’un piège.

Dès le début de l’entretien il nous a été demandé de ne faire aucun commentaire tant que les trois grands axes n’auront pas été présentés. En effet madame la députée a une vision globale du dossier et ces trois grands axes forment un tout pour atteindre les objectifs finaux. Dit clairement s’ils sont pris séparément ça ne fonctionne pas.

Madame la députée nous a indiquée qu’au cours de ses rencontres elle n’a rencontrée que des professionnels qui ont la passion de la transmission chevillée au corps.

Le rapport comporte donc trois parties :

  1. Renforcement du continuum éducatif
  2. Accompagner les mutations du secteur et renforcer la transparence pour l’usager. Mutations digitales. Avancer sur les aspects administratifs et fiscaux Baisse du marché – mobilité
  3. Réorganiser la chaîne des acteurs afin de fluidifier l’acquisition du Permis
Tout cela est bien joliment présenté, reste que la mise en musique a de quoi interpeller les professionnels. Je ne vais pas, ici, faire la liste de toutes les pistes, mais certaines me semblent intéressantes à porter à l’attention de ceux qui me lisent. Voici donc pêle-mêle :
  • Permettre aux candidats de s’inscrire eux mêmes sur l’ANTS via une plateforme de la DSR.
  • Faire passer l’examen théorique (sans y faire la formation) lors des 15 jours du SNU.
  • Organiser la formation théorique dans l’éducation nationale, les cours seraient réalisés par des enseignants venant d’écoles de conduite labellisées
  •  Promouvoir l’apprentissage collectif sur simulateurs de conduite. Mise en place d’une aide de l’État pour aider les écoles de conduite à acheter des simulateurs.
  • Réduction du B78 à 3 mois.
  • Modifier la loi pour que l’agrément soit de portée nationale.
  • Envisager une baisse de la TVA d’ici deux à trois ans.
  • Rétablir les contrôles des livrets d’apprentissage
  • Renforcer la labellisation par de nouveaux critères. Pas de changement pour les écoles déjà labellisées.
  • Donner la possibilité aux élèves de réserver eux mêmes leur place d’examen sur la plateforme de la DSR
  • Afficher les taux de réussites des écoles de conduite sur la plateforme de la DSR.
  • Recrutement d’inspecteurs locaux.
Voilà en vrac les grands axes. Encore une fois rien n’est définitif.
Pour conclure sur une note positive, j’ai espoir que les éléments de contradiction que nous lui avons exposé l’ont tout de même déstabilisée et amenée à approfondir sa réflexion.
A mon avis cet ensemble de proposition aboutira à la généralisation des candidats libres et au démantèlement de la profession.
C’est juste mon avis.

 

 

9 comments on “REFORME DU PERMIS DE CONDUIRE RAPPORT GUERINI/DUMAS

  1. bonjour,
    Simulateur ? Pourquoi faire ?
    Et pourquoi des enseignants issus d’ecoles labellisées pour intervenir aux lycées ? Nos diplômes non sont pas les mêmes si nous venons d’une école non labellisée ?
    Je n’ai pas les moyens financiers de labelliser mon établissement et encore moins d’investir dans un véhicule automatique pour développer ma structure ! Sans compter que nous n’inscrivons plus depuis 3 mois ! La banque ne suis pas et impute des frais me mettant encore plus dans ke rouge. Et tout ça pour contrer ornikar ! On se trompe de combat
    Bien à vous

  2. Première réflexion : Ils ont été payés combien avec l’argent public pour « réfléchir » à tout ça ?
    • Permettre aux candidats de s’inscrire eux mêmes sur l’ANTS via une plateforme de la DSR.
    C’est ce qu’ils font déjà directement sur l’ANTS, je ne comprends pas où est le changement.
    • Faire passer l’examen théorique (sans y faire la formation) lors des 15 jours du SNU.
    Le SNU est prévu pour quand ?
    Que feront-ils de ceux qui n’auront pas réussi ? Le bourrage de crâne sur trois jours ne convient
    pas à tout le monde. Je ne comprends pas bien le « sans y faire la formation ». S’il s’agit juste du
    passage de l’examen, cela ne leur fera économiser que 30 €.
    Lors de la deuxième phase du SNU, l’Etat pourrait financer la formation pratique en contre
    partie du service civique.
    Pendant le service civique sur le lieu où il sera effectué ou après le service civique proche de leur
    domicile ?
    Ils financeraient la formation complète ou jusqu’à quelle hauteur ?
    Quelles sont les propositions pour :
    ➢ Ceux qui ne voudront pas faire la deuxième phase du service civique. Certains étudiants
    auront d’autres choses à faire pour préparer leur vie professionnelle à venir mais auront
    quand même besoin du permis ?
    ➢ les plus de 25 ans qui ne sont pas demandeurs d’emploi, qui ne peuvent accéder au CPF,
    qui n’ont pas l’accord de la banque pour le permis à 1€/j, bref tous ceux qui ne rentrent pas
    dans les cases, ainsi que les personnes qui ont besoin de quelques leçons de
    perfectionnement pour reprendre la conduite ?

    • Organiser la formation théorique dans l’éducation nationale, les cours seraient réalisés par
    des enseignants venant d’écoles de conduite labellisées
    Labellisés on le sera tous, peut-être même ornikar qui arrivera bien au bout d’un moment à trouver
    une faille dans les textes, donc c’est pas un problème. Mais on sera payés combien ? Le volontariat
    d’accord mais pas le bénévolat. Notre travail vaut bien celui d’un maçon au moins, donc 50 €/h
    HT. Cela dit si on prend en cours 25 élèves en même temps, il faut bien qu’ils s’attendent à ce qu’ils
    ne progressent pas tous de la même façon. Attention aussi à ne pas oublier les lycées professionnels
    et les apprentis qui ne vont à l’école qu’une semaine sur quatre parfois.
    Promouvoir l’apprentissage collectif sur simulateurs de conduite. Mise en place d’une aide
    de l’Etat pour aider les écoles de conduite à acheter des simulateurs.
    Le gros problème que nous rencontrons aujourd’hui avec nos élèves, c’est qu’ils ont du mal à
    regarder au loin. On leur demande d’anticiper, d’apprécier les distances et les vitesses, d’analyser
    les situations et prendre des décisions. Mais lorsqu’ils sont en voiture avec leurs parents, leur
    regard se porte… sur le téléphone. Pour être vraiment efficace il faudrait des simulateurs géants,
    où ils pourraient porter leur regard loin, haut et à 360 °. On ne peut pas installer un futuroscope
    dans nos bureaux.
    •En revanche, une préparation à la conduite avec une « Rosalie » me semble être une idée à creuser.
    Il y en a à 5 places qui pourraient être utilisées en groupe de 4 élèves. Le volant est le même que
    sur une voiture et pour faire des « 8 » pour apprendre à placer les mains dessus cela sera tout aussi
    efficace mais sans consommation de carburant ni d’électricité. On pourrait faire avec
    l’enseignement du code, le placement aux intersections, placer le regard et détecter la signalisation
    et les indices utiles à une allure faible. Pour les manœuvres, ils se rendraient mieux compte du
    déplacement du véhicule dans l’espace, notamment en marche arrière. 100 % écologique et bien
    moins chère sûrement qu’un simulateur.
    • Réduction du B78 à 3 mois.
    OK.
    • Modifier la loi pour que l’agrément soit de portée nationale.
    Personnellement cela ne me servira à rien. On se demande à qui cela pourrait servir. Ah oui, en fait
    j’ai peut-être une idée.
    • Envisager une baisse de la TVA d’ici deux à trois ans.
    Il me semble pourtant que pour passer de 19,6 à 20 % ça avait été bien plus rapide. Comment ont-
    ils fait pour les travaux d’isolation dans les habitations pour les économies d’énergie ?
    • Rétablir les contrôles des livrets d’apprentissage
    OK mais il ne s’agirait pas d’être obligé d’avoir un smartphone pour apprendre à conduire.
    • Renforcer la labellisation par de nouveaux critères. Pas de changement pour les écoles déjà
    labellisées.
    Oui mais j’aimerais la suppression de l’affichage des tarifs sur internet.
    • Donner la possibilité aux élèves de réserver eux mêmes leur places d’examens sur la
    plateforme de la DSR
    D’accord avec vous, convocation nominative pas gérable pour les auto-écoles, surtout au prix
    d’une heure de conduite pour l’accompagnement.
    • Afficher les taux de réussites des écoles de conduite sur la plateforme de la DSR.
    Faisons un petit calcul simple : une auto-école présente 5 candidats. 4 sont reçus à la première
    présentation et un se fait ajourner 4 fois. Cela donne :
    8 passages en examen, 4 réussites, résultat : 50 % de réussite, taux communiqué par la préfecture.
    Vu sous un autre angle cela fait 80 % des candidats reçus en première demande.
    Que vont faire les auto-écoles du cinquième candidat ? Il y a fort à parier que nous aurons tous
    d’excellents résultats.
    La question n’est donc pas :
    • faut-il afficher les résultats ?
    La question exacte est :
    • Est-ce que l’on s’occupe de tous les élèves ou que des élèves qui n’ont pas de problème ?• Recrutements d’inspecteurs locaux.
    Qu’ils les prennent où ils veulent pourvu qu’il y en ait plus mais sur le terrain, pas au bureau.
    • expérimenter l’abaissement à 17 ans de la délivrance du permis en journée, hors WE par
    exemple, dans le cadre de la conduite accompagnée.
    Ce qui voudrait dire si je comprends bien, qu’ils conduiraient seuls à partir de 17 ans, après avoir
    fait une conduite accompagnée, mais seulement la journée et pas le WE.
    Laissez des enfants seuls avec un paquet de bonbons ouvert sur la table et dîtes leurs qu’il ne faut
    surtout pas y toucher. Ils vont être tous bien mignons et bien sages, ils ne vont pas y toucher. Et
    Robert Boulin s’est suicidé et la petite marmotte met le chocolat dans le papier alu bien sûr. Sans
    parler de ceux qui mettent la casquette à l’envers, que va faire un apprenti boulanger qui embauche
    à 4 h quand son scooter sera en panne alors que personne ne peut l’accompagner ? Ce n’est qu’un
    exemple. Les agents de police et de gendarmerie ont déjà fort à faire pas besoin de leur en rajouter.
    On a déjà assez de conducteurs sans permis et donc sans assurance sur nos routes, ce n’est pas la
    peine d’y mettre en plus des mineurs. Soit on autorise soit on interdit mais surtout pas à moitié. De
    grâce, CASSEZ NOUS VITE CETTE IDÉE avant qu’il ne soit trop tard, non pas pour les auto-
    écoles mais pour tous les parents qui tiennent à leurs enfants et qui ne peuvent pas les surveiller
    24h/24. Sans compter qu’il faudrait des places d’examens supplémentaires mais ce problème serait
    dérisoire au regard du reste.
    En conclusion : Je reste persuadée qu’une seule chose pourrait devenir une menace pour eux et les
    obliger à accélérer les choses, c’est le fait d’annoncer une augmentation d’au moins 30 % du prix
    des heures de conduite en auto-école. C’est le moment ou jamais. Les moniteurs indépendants ne
    pourront pas prendre tout le monde tout d’un coup. Ils augmenteraient sûrement leurs prestations
    eux aussi mais ils sont limités dans leurs CA. Les gilets jaunes feront le reste. Pour ma part, si je
    dois arrêter et fermer mon établissement, je préférerais rester à la maison au RSA plutôt que d’être
    mal considérée à 25 €/h.

    • Madame,
      bravo, votre commentaire résume parfaitement bien cette société, dans laquelle nous vivons, notre profession est en train de muter, et les éléments structurels et sociétales, nous le confirment.
      Nos jeunes ne font plus une priorité du permis de conduire. Depuis plusieurs années nous voyons leur profil changer. Avant, nous avions 3/4 de nos candidats, qui étaient des AAC, depuis plus de 2 ans, ils ne représentent plus qu’un quart.
      Pour les post-bac, ils utilisent beaucoup blabla car, entre autre.
      Je suis à un an de la retraite, et je me pose beaucoup de questions, sur les nouveaux créateurs d’établissements d’enseignement de la conduite !!!!!????
      Bon courage à tout le monde

      • moi aussi je suis à deux ans de la retraite et je souhaite bon courage a ceux qui vont s’installer. Mon auto ecole je ne souhaite pas la revendre mais transformer mon local pour une autre activité. les fonds d’auto-école ça ne vaut rien.

  3. Bonjour,
    Cela fait bien longtemps que l on se trompe et que nous subissons l état en nous fessant croire qu il travaille avec nos syndicats alors que c tout le contraire
    Avec 1 labellisation qui a fini d asseoir financièrement ls auto écoles qui étaient sensées contrer les grandes plates formes et le travail au noir le résultat est là
    Nous arrivons à une finalité qui était grosse comme une maison depuis la perte de l’ETG la derniere réforme qui va encore nous toucher la perte de l agreement le passage en candidat libre de l examen pratique il est temps de se défendre avec 1 vrai rassemblement de tt ls syndicats pour sauver notre métier arrêtons ls enfantillages de basses cours pour savoir quels syndicats à tord ou a raison notre profession se meure avec de tels comportements l Union Fait La Force messieurs les syndicats regroupez vous et agissons ensemble pour sauver notre métier ou sinon fesons ds crédits pour ds labellisation ds simulateurs et j’en passe et crevons la gueule ouverte
    JE PRÉFÈRE ÊTRE LE BOUCHER QUE LE VEAU

    • bonsoir,
      notre sort est scellé, nous ne luttons pas à armes égales avec ORNIKAR, , et sa puissance financière. L’objectif est clair, tout privatiser, ainsi plus de charges de local, les inscriptions sur ANTS, et les candidats, viendront imposer à minima les heures de conduite, et feront comme pour le code !!! le nivellement, par le bas.Ne subsisteront que les exploitants, formant à tous les permis. les petites exploitations vont disparaître vitesse grand V. Bon courage à tous.

  4. Pour ma part, j’aimerais bien savoir quelles ont été leurs sources d’inspiration pour pondre le rapport? Les fabricants de simulateur ?!
    Sur ce simple point, on peut pas être sans objection dans la mesure où il est pourvoyeur de chômage pour nos moniteurs et très discutable sur le plan pédagogique
    Ce rapport tel qu’il nous est relaté par les OP ne nous est pas favorable mais je crois que le combat s’annonce difficile dans la mesure où les plate-forme répondre à l’attente d’un permis moins cher (prétendre aujourd’hui que le permis n’est pas cher relève de prêcher dans un désert et pourtant c’est le cas. regardez ce que les gens peuvent dépenser dans d’autres domaine quand ça les intéresse?) quoi qu’il en soit que nous reste-t-il qui pourrait justifier un tel ecart de prix ?quelques arguments de proximité, de service, de contact qui semblent ne plus intéresser grand monde à l’heure du numérique alors je suggèreque que nous petites auto-écoles traditionnelles puissions nous passer d’un local en conservant notre même numéro d’agrément car il faut bien reconnaître qu’il ne sert plus à grand-chose vu le peu de fréquentation dans l’accueil et en salle de code. je suis conscient que cette proposition peut choquer mais elle nous remplacerait un peu mieux dans la compétitivité
    Enfin, belle arnaque que cette labellisation pour laquelle on s’est donné du mal et qui finalement est vidée de tout sa substance.
    Pour finir je dirais qu’à à part l’idée du continuum éducatif il y a peu de place pour la sécurité routière dans ces propositions et c’est bien lamentable
    cordialement

  5. Bonjour à tous,
    UFC que choisir dans sa proposition numéro 11, pour promouvoir le pourvoir d’achat des ménages, attaque encore en règle, notre profession, en incitant le développement des auto-écoles en ligne,
    c’est insupportable.
    Courage à tous

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