SOMMES -NOUS UBERISES ?

Alerte Ubérisation !

 

 

 

 

LA GRANDE PEUR DES PROFESSIONNELS

C’est, pour les profession, la grande peur de notre temps. Ils ont raison de s’inquiéter car ces nouveaux modes d’économie envahissent et dévastent de nombreuses professions. Aucune profession n’est à l’abri de cette révolution. Aucune.

Cette économie dite du partage nous guette et s’intéresse à notre activité. Pour autant pouvons-nous dire que notre profession est ubérisée ?

Qu’est-ce que l’ubérisation ?

En voici une définition qui semble acceptable :

L’uberisation (ou ubérisation), du nom de l’entreprise Uber, est un phénomène récent dans le domaine de l’économie consistant à l’utilisation de services permettant aux professionnels et aux clients de se mettre en contact direct, de manière quasi-instantanée, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies. La mutualisation de la gestion administrative et des infrastructures lourdes permet notamment de réduire le coût de revient de ce type de service ainsi que les poids des formalités pour les usagers. Les moyens technologiques permettant l’« uberisation » sont la généralisation du haut débit, de l’internet mobile, des smartphones et de la géolocalisation. L’uberisation s’inscrit de manière plus large dans le cadre de l’économie collaborative. (Source wikipédia)

Pour aller plus loin dans la compréhension il existe de nombreux livres qui traitent du sujet ou encore de chercher sur Internet pour comprendre l’ampleur du phénomène qui angoisse de nombreux professionnels.

An fait il s’agit d’un combat de la finance contre le travail. Après avoir délocalisé les industries pour plus de profits il faut maintenant ubérisé ce qui ne peut pas être délocalisé c’est à dire les services.

Pour parler d’ubérisation il faut donc : une plateforme Internet qui capte le marché et le partage entre les clients et des travailleurs indépendants (mais dépendants de la plateforme !)

Dans ce système qui se veut un système de partage (qui ne partage pas les bénéfices) c’est la plateforme Internet qui détient le marché, le travailleur qui se croit indépendant ne l’est en fait pas car c’est la plateforme qui fixe les prix et capte les clients.

Notre profession est-elle ubérisée ?

Partant du constat ci-dessous, à mon avis la réponse est : NON !

La seule société qui a tenté l’ubérisation a été largement freinée par l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 3 décembre 2015. Ainsi son développement est faible, même si sa communication tend à expliquer le contraire.

Il existe d’autres auto-écoles dites « en ligne », mais plus habiles elles ont demandé des agréments dans plusieurs villes. L’une d’entre elle emploierai même des moniteurs salariés.

Ce sont là des cas à surveiller mais qui sont à mi chemin entre notre système et l’ubérisation et bien entendu l’UNIC continuera et développera les actions juridiques dans les prochaines semaines contre toute tentative d’ubérisation.

Il existe aussi des moniteurs indépendants lesquels sont interdits mais pratiquent tout de même en toute illégalité. Là encore il ne s’agit pas d’ubérisation mais d’ersatz de tentatives individuelles et locales qui ne représentent pas un danger aussi important que les plateformes Internet dites collaboratives. Il faut bien entendu éradiquer et contrôler ces indépendants qui ne respectent pas la loi.

La lutte contre l’ubérisation est avant tout juridique, pas un combat de rue. En effet nous le voyons bien les médias apprécient cette ubérisation qu’ils considèrent comme moderne. Ainsi par des actions de rue les professionnels se voient montrés du doigt par les médias qui retournent bien souvent le public contre les manifestants en expliquant que ces professionnels veulent conserver leurs privilèges pour gagner de l’argent sur le dos de leurs clients. Les politiques étant favorables au développement des travailleurs indépendant tout se lie contre les professionnels. Pour qu’une action de rue réussisse dans un tel contexte il faut qu’elle soit massive, donc avec 80% de la profession dans la rue, que les professionnels soient déterminés à bloquer longtemps, très longtemps, car c’est seulement à ce prix que les politiques daigneront se pencher sur le problème.

L’action juridique est plus discrète, plus longue, mais certainement plus efficace. Le juge rappel la loi, le juge condamne. Si l’on regarde de près la manière de pratiquer de ces startups on s’aperçoit qu’elle naviguent dans les zones grises du droit, elle jouent sur les mots pensant, en changeant la sémantique, s’affranchir des règles. C’est donc bien au juge de rappeler la règle et de préciser ce que veulent dire les mots.

C’est en tout cas le chemin que l’UNIC entend suivre, le chemin de la justice qui reste le plus craint par les startups les quelles n’ont pas besoin que les professionnels leur fasse de la publicité en descendant dans la rue.

Non nous ne sommes pas ubérisé, pas encore !

 

 

3 comments on “SOMMES -NOUS UBERISES ?

  1. Bonsoir.
    Nous ne sommes pas encore ubérisé mais nous en prenons le chemin. Il existe deux auto écoles en ligne qui font mettent en relation moniteurs indépendants et clients. Ce sont lepermislibre et Envoituresimone. Deux auto écoles agréées qui ont des moniteurs indépendants dans plusieurs villes. Lorsqu’ils y aura des centaines d’auto écoles en ligne qui auront des milliers d’indépendants ils exigeront que leur statut soit clarifié. L’état mis devant le fait accompli devra régulariser les indépendants en leur permettant d’enseigner sans agrément. Il faudrait poursuivre ces sites pour complicité d’enseignement à titre onéreux sans agrément.

Ecrire un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.