COLLOQUE UBERISATION

COMMUNIQUE DE PRESSE

UNIC, branche Éducation Routière de la FNAA

 

Jeudi 11 février 2015 

Les métiers de l’Artisanat Automobile face à l’ubérisation de l’économie 

 

La FNAA participe au colloque parlementaire du 18 février

 

Gérard Polo, Président de la FNAA et Philippe Colombani, Président de l’Unic (Branche Éducation routière de la FNAA) interviendront dans le cadre d’un colloque parlementaire ayant pour thème :

 

Ubérisation de l’économie : chance ou menace pour la société?

jeudi 18 février 2016, de 8h30 à 13h, à l’Assemblée Nationale,
à l’initiative du député Jean-Frédéric Poisson

 

Inspirée du nom de la fameuse société de transport Uber, l’ubérisation bouleverse l’économie traditionnelle en remettant profondément en question notre rapport au travail. Cette lame de fond tend à remplacer le salarié par un travailleur indépendant ; le « métier » par « l’activité » ; le contrat de travail par un lien de dépendance économique. Ce qui se faisait gratuitement dans la sphère personnelle devient l’objet d’un échange marchand.

Par son principal levier qu’est l’auto-entreprenariat, ce possible changement de modèle menace la qualité des services liés au commerce et à la réparation automobiles qui sont fondés sur des investissements croissants, des formations et qualifications exigeantes et des technologies complexes que seules peuvent garantir la stabilité et la pérennité d’entreprises structurées. Pour les mêmes raisons, cette mutation n’épargne pas non plus l’enseignement de la conduite, dont elle bouscule déjà les fondamentaux en termes de qualité d’enseignement et de sécurité routière.

Au travers de leurs précieux témoignages sur l’impact que l’ubérisation peut déjà avoir sur les métiers automobiles fédérés dans la 5ème branche professionnelle française, les interventions de Gérard Polo et de Philippe Colombani permettront au Colloque de mieux comprendre les dangers que l’ubérisation de notre économie fait peser sur l’ensemble du tissu artisanal français, sur la qualité des services qu’il incarne et sur le destin des salariés des entreprises artisanales reconnues pour être le premier employeur de France (plus d’un million d’entreprises pour 3 millions d’actifs).

 

 

Colloque parlementaire sur l’ubérisation

Jeudi 18 février 2016 de 8h30 à 13h00 à l’Assemblée nationale,
Salle Victor HUGO, 101 rue de l’Université, Paris VIIème.

(En raison du dispositif Vigipirate, se présenter avant 8h15)

Inscription obligatoire avant le vendredi 12 février 2016.

Merci de transmettre votre prénom, nom, date et lieu de naissance lors de votre inscription.
Une pièce d’identité sera demandée à l’entrée.

Contacter l’équipe parlementaire de Jean-Frédéric POISSON:
01 40 63 68 76 / jfpoisson@assemblee-nationale.fr

 Programme du colloque parlementaire

 

8h30 : Accueil des invités et intervenants

9h : Introduction par Jean-Frédéric Poisson, Député des Yvelines, Vice-président de la commission des lois, Président du Parti Chrétien-Démocrate

 

9h15 – 10h30 : Table ronde #1 : Les enjeux posés par l’ubérisation

  • M. Alain Griset, Président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat
  • M. Gérard Polo, Président de la FNAA (artisanat automobile),
  • M. Philippe Colombani, Président de l’UNIC (éducation routière),
  • M. Didier Chenet, Président du SYNORCHAT (hôteliers et restaurateurs)

 

10h30 – 11h15 : Transhumanisme, croissance, ubérisation du monde : trois débats autour de l’innovation

  • M. Luc Ferry, philosophe, ancien ministre

 

11h15-12h30 : Table ronde #2 : Les réponses politiques à l’ubérisation 

  • M. Joseph Thouvenel, Vice-président de la CFTC
  • M. Franck Morel, Avocat associé chez Barthélémy Avocats
  • M. Jean-Frédéric Poisson

Conclusion

13h : Cocktail pour la presse et les intervenants à la Questure

 

 

Jeudi 18 février 2016 de 8h30 à 13h00 à l’Assemblée nationale

Salle Victor HUGO, 101 rue de l’Université, Paris VIIème

 

Inscription obligatoire avant le vendredi 12 février 16h.

En application du plan Vigipirate, nous vous prions de bien vouloir transmettre
vos prénoms, noms, date et lieu de naissance lors de votre inscription.

Equipe parlementaire de Jean-Frédéric POISSON : 01 40 63 68 76 / jfpoisson@assemblee-nationale.fr

Une pièce d’identité sera demandée à l’entrée.

Merci de bien vouloir arriver à 8h15 en raison des contrôles de sécurité.

 

Lise-Audrey Bazerole, Chargée de Communication et Marketing FNAA, 01 40 11 98 23.

Emilie Deslandes, Attachée de presse Action Media, 01 41 99 92 37.

1 commentaire sur “COLLOQUE UBERISATION

  1. « Ubérisation » de l’économie : chance ou menace pour la société ?

    Ce 18 février 2016, les intervenants de ce colloque sont visiblement unanimement réfractaires au développement du système créé ou plutôt remis au goût du jour, par la société UBER dans notre paysage social et économique. Chacun exposant tour à tour ses griefs, illustrant par de nombreux exemples les effets néfastes de l’ « ubérisation » appliquée à une économie majoritairement artisanale.
    Que ce soient les secteurs de l’automobile, de l’enseignement de la conduite, de l’hôtellerie ou des taxis, tous sont fortement impactés par l’arrivée de nouveaux acteurs se réclamant d’un modèle économique qu’ils qualifient d’Economie Numérique ou Collaborative.

    Seul parmi les spectateurs, le représentant d’une plateforme d’« auto-école en ligne » tentera vainement d’apporter une certaine contradiction aux arguments développés notamment en ce qui concerne la fiscalité de ces Start-up.

    Vient ensuite l’intervention attendue de M. Luc FERRY, ancien ministre et philosophe patenté qui, après être remonté à l’origine du phénomène, va tout bonnement nous expliquer que les deux camps ont tort car, nous sommes en présence d’une nouvelle Révolution Industrielle bref, que la machine de l’Histoire est lancée et que rien ne l’arrêtera.
    Dont acte mais, quels sont ces deux camps dont il nous parle ?
    Le premier est celui des professionnels des secteurs cités que M. FERRY qualifie volontiers de corporatistes, qui veulent que l’Etat fixe des contraintes par des règles mais réclament en même temps un assouplissement de ces règles. Cruelle dichotomie…
    Le second, celui de ces nouveaux acteurs économiques qui, par le biais de nouvelles technologies comme notamment les outils numériques, prétendent apporter un « souffle nouveau » à l’économie de notre pays.
    En clair, le Passé versus l’Avenir. Le taxi et son inénarrable clébard malodorant VS la limousine de luxe. L’auto-école de « papa » VS l’apprentissage libre et dégagé de toute contrainte.

    Même si M. FERRY a raison d’étayer son argument avec les progrès que les nouvelles technologies ne manqueront pas d’apporter à la population dans son ensemble, ne nous leurrons pas sur les bienfaits annoncés de ces évolutions. Il se fourvoie dans son analyse simpliste – parce que réductrice – des secteurs impactés.

    Dans son propos liminaire, M. FERRY nous affirme de façon péremptoire, que si les taxis avaient su anticiper les besoins de leurs clients, jamais la société UBER n’aurait pu s’implanter aussi facilement.
    Je n’ai pas qualité à contester la véracité de son propos mais toutefois, je crains qu’il ne se fourvoie encore une fois.
    En effet, si le succès des VTC est sans conteste dû à l’amélioration de la qualité du service rendu, l’expansion d’UBER n’a été possible que grâce à la volonté du pouvoir en place de laisser faire cette société qui, sans vergogne, s’est autorisée à s’affranchir d’une réglementation contraignante. Les taxis ne contestent pas le droit à exister des VTC ni des plateformes de mise en relation entre clients et professionnels, ils contestent leur ignorance délibérée de la réglementation en vigueur dans le domaine du transport de personnes à titre onéreux.

    Dans notre petit monde de l’enseignement de la conduite, nous avons exactement le même problème à la différence près que nous avions anticipé l’évolution de la demande de nos clients. Nous avons en effet « apprivoisé » depuis de nombreuses années les nouvelles technologies au point de surprendre agréablement M. POISSON par la modernité des outils que nous utilisons quotidiennement. Nos attentes étaient légitimement tournées vers les pouvoir publics et consistaient à réclamer plus de fluidité dans l’accès à l’examen afin de concilier rapidité, efficacité et juste prix.
    Mais, l’Etat, pourtant si bienveillant vis-à-vis des nouveaux acteurs du numérique, s’est toujours opposé à ce type d’évolutions, le plus souvent c’est vrai pour éviter de créer des remous dans les rangs des syndicats de la fonction publique. La réponse mesquine de l’Etat a toujours porté sur les taux de réussite et rien d’autre.

    J’en reviens à la conclusion de M. FERRY qui assène que les deux camps ont tort. En fait, si tant est qu’il y ait deux camps, aucun des deux n’a tort. Le fautif, c’est bien l’Etat qui depuis longtemps a abandonné sa mission. C’est bien l’Etat qui, sous couvert de rendre accessibles à tous certains services – le fameux principe de Service Universel – fausse la donne en mélangeant les genres.
    Peu importent les conséquences, tout le monde doit pouvoir faire ce qu’il veut, comme il veut et quand il veut.
    Pour preuve, je citerais notre actuel ministre de l’économie M. MACRON, figure emblématique d’un néo-socialisme libéral et décomplexé, qui déclare sur BFM TV que « l’économie est un processus de création / destruction ». Tout un programme. On peine à s’imaginer qu’il parle d’êtres humains, pas de bâtiments ou de plantation…

    Alors, comment ne pas réagir quand sa loi scélérate baptisée hypocritement Loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques nous contraint à subir l’encadrement et le plafonnement des frais d’accompagnement à l’examen alors que les officines de location de véhicules à double-commande peuvent librement facturer cette prestation.
    Comment ne pas réagir quand nous voyons arriver la concurrence de ces nouveaux acteurs qui, sous couvert d’offrir un service universel, s’absolvent en toute impunité des contraintes réglementaires qui nous pénalisent au quotidien.
    Combien de professionnels seront encore présents une fois le tsunami libéral passé ?
    Combien de ces nouveaux acteurs ou plus précisément, combien de leurs « employés », seront in fine à la charge de la collectivité ?
    Quelle richesse ces nouveaux concepts économiques apporteront à notre pays ?
    Quel avenir voulons-nous fabriquer à nos enfants ?
    Autant de question auxquelles l’Etat ne répond pas. Une participante de ce colloque a rappelé que pourtant, le rôle de l’Etat est de protéger les plus faibles.

    Force est de constater qu’aujourd’hui, l’Etat comme le Législateur se sont désengagés sur ce terrain de la protection de la veuve et de l’orphelin. La classe politique ne brille pas non plus dans son ensemble par sa volonté d’apporter une réponse à ces questions. Aveuglée sur sa capacité à infléchir la courbe du chômage elle reste obnubilée par la perspective d’une réélection à venir. Seules quelques rares personnalités du monde politique, comme notre hôte de ce jour, M. le député POISSON à l’initiative de ce colloque, s’interrogent sur ce futur. Qu’ils en soient ici remerciés. Mais, ces bonnes volontés ne suffiront pas. C’est à nous professionnels, consommateurs, citoyens et électeurs de prendre en main notre destin. N’attendons pas que le ciel fasse un miracle. N’attendons pas que le fruit tombe de l’arbre, allons le cueillir.

    M. FERRY nous prédit une troisième Révolution Industrielle. Ce ne sera en fait qu’une évolution brutale et rapide de nos comportements. Contraints et forcés par une politique fondée sur des principes idéologiques néo-socialo-libéraux, notre façon de penser, de consommer, de travailler va évoluer comme jamais dans les années à venir. Pour tenter de monter dans ce train déjà en marche, il nous faudra apprendre, à l’instar de ces champions en nouvelles technologies, à contourner ces règles acceptées jusqu’alors. Il nous faudra nous extirper de ce carcan réglementaire qui paradoxalement nous rassurait.
    Notre combat s’il en est, ne fait que commencer. Notre « champ de bataille » sera le Droit.
    Apprenons à nous affranchir légalement des contraintes que l’on veut nous imposer soit disant pour notre bien. Si la morale s’incarne effectivement dans l’intérêt général, l’ « ubérisation » de l’économie nous obligera néanmoins à lutter pour la préservation de notre intérêt personnel car nul autre que nous n’y songera.

    Christophe PELLET.

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