Nouvelles Opportunités Économiques, NOE !
Notre avenir se jouera dès le début de l’année 2016. nous l’avons toujours dit et écrit la loi Macron est dangereuse pour notre profession. En effet si le local n’a pas été supprimé par la loi il peut l’être par la modification de l’arrêté du 8 janvier 2001, je note d’ailleurs que l’amendement proposé par l’UNIC de mettre le local dans la loi a été rejeté.
Je note à ce sujet que les négociations en cours portent sur le local. De plus lors d’un entretien que nous avons eu dernièrement avec le conseiller de Macron sa première question a été de demander ce que l’ont va faire du local.
Nous le voyons ce local leur pose un problème et ils est clair qu’ils veulent s’en débarrasser.
Le 8 décembre lors du colloque de l’UPA monsieur Macron a été clair « il y a des professions où l’on demande un local, est-ce bien utile ? »
L’objectif de la loi NOE est déjà connu dans les grandes lignes :
– Déréglementation des professions
– Développement du travailleur indépendant
Il semble que l’idée directrice soit la suivante : pour pratiquer un métier il faut de la compétence, compétence reconnue par un diplôme. Mais si l’on détail les tâches du métier il y en a qui n’ont pas besoin de compétences particulières, ces tâches seraient ouvertes à des travailleurs de proximité dont les qualités seraient reconnues par les avis des consommateurs. D’où, par exemple, le plombier sans diplôme pour déboucher un lavabo.
Lors de son intervention Emmanuel Macron a indiqué qu’un travailleur indépendant ne peut pas travailler pour une plateforme Internet, toutefois il y a l’annonce et le projet et là rien ne dit qu’il ne tentera pas de changer la réglementation.
Pour revenir à notre métier les risques semblent être de deux ordres : la suppression de l’obligation du local et le moniteur indépendant voir du « moniteur de proximité » donc sans diplôme, ce dernier étant autorisé à délivrer des leçons sur des objectifs simples tel que « apprendre à passer des vitesses ». Ce dernier concept est à mettre en perspective avec le concept du jobeur, concept de petits boulots ouverts à tous.
Il nous faudra être très vigilants mais aussi créatifs et, peut-être, imaginer de nouvelles formes d’apprentissage de la conduite basée sur le partage. Après tout le low cost c’est souvent « fait le toi même » et une idée de formation basée sur le partage peut très bien inclure une participation constante d’un accompagnateur à toutes les étapes de la formation, l’enseignant se contentant de vendre ses compétences et laissant toute la partie « entrainement » à d’autres. Mais cela n’est qu’hypothèse…
Mais tout peut arriver et nous sommes, à mon avis, face à de grands dangers.
Un tel projet aura pour objectif de réduire le nombre de chômeurs en développant les petits boulots et les travailleurs pauvres.
En période de crise économique et de baisse du pouvoir d’achat on ouvre des perspectives de revenus supplémentaires, même faibles.
Le risque social est évident d’avoir des travailleurs indépendants qui n’auront pas de retraites et de protection sociale, ces deux dernières protection coûtant trop cher. Ainsi deux problèmes seront réglés celui des retraites et celui du chômage. mais à quel prix !
La loi NOE est prévue pour fin janvier ou début février 2016.
Pour nous et notre local (entre autres) tout va donc se jouer rapidement. Il est probable qu’il nous faudra beaucoup de volonté et de ténacité pour défendre notre outil de travail. Pour cela une mobilisation générale n’est pas à exclure et il faudra que la profession se montre capable de se mobiliser massivement sur tout le territoire.
Bonjour , je viens de lire ton message; je tenais tout d’abord à te féliciter pour la victoire de l’ UNIC face à ORNIKAR.
Pour en revenir à tes propos et à l’évolution de la loi macron 2 je voulais souligner quelques points concernant le moniteur indépendant et le local; Tout dépend le type de société que nous voulons.
Conserver des acquis comme la santé , les indemnités chômage , maladie , retraite ou une société à l’ américaine avec ses dérives connus de tous. en tant que petit patron avec 2 salariés je ne suis pas sur que le perdant soit celui que l’ on croit. En effet ne vaut il pas mieux régler une facture de sous traitance plutôt que de régler URSSAF, IRP AUTO, VISITES MEDICALES, MUTUELLES ,et j en passe sans compter les ruptures conventionnelles et risques de prud’hommes si nous pouvons sauver le local je pense que la balance ne penchera pas forcement en notre défaveur.
La sauvegarde du local est cependant indispensable pour pouvoir lutter contre les indépendants sinon la fête sera terminée.
Le fait que dans les cartons se profile une obligation d’assurer des cours pour la reforme de l’etg n’est elle pas une piste à creuser?
Quoiqu’il en soit la bataille face à ORNIKAR et ses frères du numérique ne signifie pas que la guerre est gagnée et nous sommes prêt en auvergne et ailleurs je le crois à poursuivre le combat dès que l’UNIC le jugera nécessaire et pour fêter cela je vais reprendre mon adhésion !