SECURITE ROUTIERE LES MAUVAIS CHIFFRES

C’EST PAS NOUS, C’EST LA FAUTE AU SOLEIL !

Hausse de 19,2% des tués sur la route au mois de juillet 2015 !

Interrogé dans les médias monsieur Emmanuel BARBE, Délégué Interministériel à la Sécurité Routière, a tenté d’apporter des explications.

Principal responsable ? Le soleil ! Oui tout ça c’est la faute à la canicule avec en prime le prix des carburants qui est bas et incite à rouler.

Donc il faut :

1- Éteindre le soleil

2 – Augmenter le prix des carburants pour empêcher les français de rouler

Interrogé sur les dernières mesures prises par monsieur CAZENEUVE, notre cher délégué arrive à se contredire dans la même phrase en expliquant que ces mesures portent déjà leurs fruits, mais qu’il est trop tôt pour savoir si elles sont efficaces.  Bon là il se prend salement les pieds dans le tapis.

 

 

 

 

 

« sécurité routière, tous responsables », et vous les premiers messieurs du gouvernement !

Il serait injuste d’accabler ce pauvre monsieur BARBE qui vient juste d’arriver et ne peut être tenu pour responsable de 3 ans d’inaction de ce gouvernement.

Trois ans d’inaction.

Si je ne me trompe pas le dernier Comité Interministériel à la Sécurité Routière, CISR, date du 18 février 2010 et le précédent de janvier 2009. Force est de constater que depuis que monsieur HOLLANDE est président de la république il n’y a eu aucun CISR.

Cette absence de CISR est tout à fait dommageable dans la mesure où un CISR engage plusieurs ministères et permet au gouvernement d’initier une politique forte en la matière, l’absence de CISR démontre l’absence d’ambition et de politique de sécurité routière. Il y a eu des chartes signées en ce sens en 2008 et 2010, combien depuis 2012 ?

Il y a bien eu la réinitialisation du CNSR, mais qu’en est-il sorti ? La conduite accompagnée dès 15 ans et quelques propositions restées sans réponses pour la plupart.

Pourquoi ne pas avoir été plus actif envers les entreprises ? Pourtant la première cause de mortalité au travail reste l’accident de la route et les entreprises peuvent être des leviers importants pour aider à changer les comportements.

Avec les précédents gouvernement la lutte, l’engagement envers la sécurité routière venait du plus haut sommet de l’État, du Président lui même qui, à l’image du soleil notre source de vie,  permettait, lui, d’en sauver.

Le soleil serait-il donc déjà éteint ?

 

 

 

 

La répression encore la répression comme seule réponse.

Août 2015 les chiffres sont si mauvais que le gouvernement communique :

« Le ministre de l’Intérieur a promis de «nouvelles mesures» à l’occasion d’un Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), qui se tiendra à la rentrée. Une annonce réitérée en fin de matinée par le premier ministre Manuel Valls. À l’ordre du jour: une «nouvelle stratégie des radars automatisés», un travail sur «la lutte contre les problèmes d’addiction au volant» et un renforcement du «volet répressif» et de «la prévention». »

Sur quatre axes de travail deux ont pour objectif la répression. Pas un mot sur la formation, quant à la prévention on peut y mettre tout ce que l’on veut par exemple une baisse des vitesses autorisées car comme cela a été démontré une voiture à l’arrêt tue beaucoup moins de gens qu’une voiture qui roule. Si, si.

A quand un nouveau panneau « France zone 30 » ?

Donc il y aura plus de contrôles, des sanctions accrues etc. L’impôt Sécurité Routière rapportera encore plus et nous serons des délinquants citoyens car nous participeront au désendettement de l’État puisque 26,6% des pv sont utilisés à cette fin. C’est donc bien un impôt. Et surtout c’est encore essentiellement sur la vitesse que l’on va taper.

Sur l’alcool je suis partisan du taux zéro pour tout le monde. A ce sujet je trouve que le 0,2 pour les jeunes est un bêtise sans nom, pourquoi pas pour tous ? On ne peut pas transiger sur l’alcool (40% des tués). Autant tout le monde peut et fera un jour un excès de vitesse autant on ne peut pas invoquer l’inattention en matière de conduite sous l’emprise de l’alcool ou du cannabis donc tolérance zéro et sanctions accrues, mais souplesse pour les petits excès de vitesse et surtout contrôles là où il y a réellement des accidents.

 

 

 

 

 

En fait la répression est la solution la plus simple et reconnaissons le, la plus efficace à court terme, et le court terme c’est bien le temps des politiques plus préoccupés par les prochaines échéances électorales…

Y-a-t-il un ministre aux commandes ?

Il me semblait qu’en matière de sécurité routière le ministre de l’intérieur était, devait, être en première ligne. Mais monsieur CAZENEUVE est-il encore en situation de faire ce boulot ? D’ailleurs ses dernières déclarations sont plus des appels au secours que des envolées pour une mobilisation.

« Mais «toutes les mesures que nous prendrons seront vaines s’il n’y a pas dans le pays une prise de conscience collective, s’il n’y a pas une volonté de changer les comportements», a-t-il prévenu. «Je veux (…) lancer un appel solennel à la responsabilité (…) Je veux dire gravement à tous les gens qui doivent prendre la route qu’ils doivent être exemplaires et responsables», a-t-il lancé, à la veille d’un grand week-end de chassé-croisé. «A chaque fois qu’un automobiliste prend le volant, il doit avoir à l’esprit la responsabilité civique qui lui incombe».

En fait monsieur CAZENEUVE a perdu la partie, il s’est fait dépouiller de son dossier par BERCY. Le permis de conduire et la formation lui ont été arrachées pour n’être plus que des produits de consommation courante.

Je me souviens de cette phrase d’un haut fonctionnaire « si vous n’avez que la sécurité routière pour sauver votre profession, on s’en fout ! » Tout est dit n’est-ce pas ?

La formation ne lui appartient plus c’est BERCY qui commande.

Sans oublier la peau de banane mise par madame TAUBIRA avec son projet de dépénalisation de la conduite sans permis. Alors on nous dit que les sanctions seront plus lourdes, mais nous savons aussi que les tribunaux n’appliqueront pas ces peines. Sans oublier que conduire sans permis c’est conduire sans assurance et qu’en cas d’accident c’est le fond de garantie qui paiera, donc les conducteurs assurés.

Conclusion : un permis pas cher et en plus conduire sans permis ne serait plus un délit voilà des signaux très forts qui vont à l’encontre de la sécurité routière.

« Un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l’ouvrir, ça démissionne. » Jean-Pierre Chevènement

Manifestement monsieur CAZENEUVE a choisi la première partie de la phrase, libre à lui mais il y perd beaucoup en légitimité.

Alors qui est aux manettes ?

La sécurité routière un problème de comportement ? Oui mais pas que.

Pourtant monsieur CAZENEUVE l’a très bien dit la sécurité routière c’est avant tout des comportements.

Ok mais pour changer les comportements la répression ne doit pas être le seul levier il faut lui accoler la formation. Formation que BERCY veut détruire sur l’autel du tout consumérisme à commencer par la formation initiale considérée comme un boulet qui coûte trop cher au peuple et emmerde nos gouvernants.

Çà coûte trop cher ? Vraiment trop cher ? Bon c’est en Belgique mais le modèle Belge c’est un permis pas cher avec des candidats libres, ça ne vous rappelle rien ?

Mais il faut, aussi, former tout au long de la vie. pour cela des leviers existent déjà et peuvent être mis en place très rapidement :

Redonner l’importance qui lui est dû à la formation initiale du conducteur. Est-ce encore possible ?

Formation en entreprises. Ainsi les salariés peuvent devenir des relais auprès de leurs familles ou de leurs cercles de relations.

– Formations ciblées de population via des associations.

Formation des conducteurs de deux roues. Pourquoi ne pas aborder la remontée de files ? Sortons de l’hypocrisie qui consiste à ne pas en parler sous prétexte que c’est interdit alors que tout le monde le fait.

Suppression des formations obligatoires sans examen. Il faut un examen après chaque formation il est le moteur. Là encore l’État a préféré supprimer les examens en faisant croire qu’il s’agit d’une marque de confiance envers les formateurs. En fait il s’agissait surtout de résoudre le problème des délais et donc de la production de places.

Et puis c’est aussi la prévention, mais j’entends par là une prévention réelle qui consiste à mettre l’humain en position de ne pas avoir d’accident ou de commettre des erreurs. Pas une prévention qui consiste à faire de la communication. Elle doit être basée sur des aménagements routiers qui imposent aux conducteurs des vitesses adaptées (il est vrai qu’il est plus facile et moins onéreux de mettre un radar tronçon de 4 km sur une belle ligne droite de campagne à la visibilité bien dégagée et surtout ça rapporte plus), sur un entretien des routes, sur un urbanisme bien pensé ?

CISR  de septembre 2015

Ils ont retrouvé le manuel d’utilisation ! 1er CISR du quinquennat espérons qu’ils vont être innovants, audacieux et ambitieux et ne pas  tomber dans la simplicité de la répression pour faire plaisir aux talibans du tout répressif qui considèrent tout conducteur comme un délinquant en puissance.

Le temps de la communication est révolu il faut agir.

 

5 comments on “SECURITE ROUTIERE LES MAUVAIS CHIFFRES

  1. Qu’ espérons nous encore? Quand je vois que le cnpa sonne le tocsin pour récupérer le mouvement a son nom . Quand je vois que tout le monde se laisse endormir , je me pose la question suivante: que reste t il de nos manifs de février que reste il de ce mouvement ? Je crois plutôt que d attendre un c isr qui ne changera rien pour nous il faudrait voir a remettre la pression et montrer que nous ne sommes pas prêts à lâcher l affaire ! Car je veux bien entendre tous les arguments possibles mais la j ai vraiment le sentiment que c est notre mort prochaine qui est annoncée.

    • Personnellement je n’ai pas entendu le cnpa sonner le tocsin mais plutôt un discours de satisfaction sur la loi Macron. effectivement je n’attends rien du prochain CISR qui ne fera certainement que prendre des mesures de répression.
      Que reste-t-il des manifs ? Ne soyons pas trop négatifs tout de même, mais soyons attentifs aux prochains décrets que ce gouvernement va sortir. car de ce côté je pense que l’on peut s’attendre à des choses pas sympathiques mais l’UNIC l’a déjà dit. Que faire ? hé bien là je suis perplexe car je ne suis pas certain que la profession soit prête à se mobiliser surtout si l’appel ne vient pas de l’ensemble des syndicats et comme vous vous en doutez si l’UNIC appelle à une action les autres feront soit un appel contraire, soit un appel à une autre date. Nous avons déjà connu cela et si l’UNIC n’avait pas décidé de lancer des actions il n’y en aurait eu aucune, c’est aussi simple que cela. L’UNIC ne reste pas sans rien faire mais a décidé d’agir sur le plan juridique, à suivre.

      • Le cnpa a commencé à se manifester sur les réseaux sociaux quand à une réelle coordination du mouvement je suis tout à fait d accord avec vous je ne vois pas de suite favorable. J ai bien peur que lorsque nous nous reveillerons les dommages seront plus importants que ce que l on pensait à moins que la montagne n accouche d une souris. …

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