TAXIS vs UBER ! Je soutiens les taxis !

APRÈS L’ASSASSINAT DES TAXIS

A QUI LE TOUR ?

A l’heure du tout numérique que certains appellent le progrès, de nombreuses professions sont en danger ou le seront prochainement. Dans ce contexte nos amis les taxis sont en première ligne et se battent avec courage et exemplarité.

Oui je soutiens les taxis car leur combat est l’exemple de ce qui nous attends dans les prochains mois, voir les prochaines semaines.

L’Ubérisation de la société est en marche et elle semble inéluctable. Pourtant les dangers sont connus.

Progrès ! C’est le progrès nous dit-on. Mais alors la question se pose : c’est quoi le progrès ?

Dans l’hôtellerie le progrès serait donc le numérique. Bien, pourquoi pas, qui n’a pas acheté son voyage sur Internet ? Notez d’ailleurs que les agences de voyage en boutique se font très rares. Alors comparons les résultats de la nouvelle économie dans l’hôtellerie.

Beaucoup moins d’emplois créés  (source)

Si elle représente en 2014 déjà treize milliards d’euros, cette nouvelle économie crée beaucoup moins d’emplois. Alors que Airbnb vaut par exemple plus cher que tout le groupe hôtelier Accor, le géant américain ne représente que 600 emplois dans le monde entier, contre 180 000 pour le français.

Conclusion certains s’enrichissent énormément mais ils sont peu nombreux et surtout au détriment du plus grand nombre.Plus grand nombre qui est d’autant plus favorable que tout cela lui est vendu à grands renforts de discours qui promettent à tout un chacun un meilleur pouvoir d’achat. Sans doute est-ce vrai…pour ceux qui auront encore du travail ! Mais en attendant la masse approuve et en redemande sans se rendre compte que son tour viendra tôt ou tard et que son emploi sera remis en cause par la nouvelle économie.

Nouvelle économie qui est un formidable aspirateur de richesses au profits de quelques privilégiés qui n’entendent pas partager, ou si peu, car la paupérisation est le terreaux sur lequel ils se développent.

Prenons un autre exemple. J’ai découvert dernièrement l’AMAZON MECHANICAL TURK.

Mais cékouadonc que ce turk là ? Me dirais-vous.

C’est le nouvel esclavage des temps très modernes ! En bref, lorsque nous cherchons un objet sur Internet nous recevons des propositions diverses et variées. je pensais que tout cela se faisait par un puissant logiciel. Hé bien non, derrière cela il y a des gens payés misérablement, payés à la tâche (ils ont réinventé le taylorisme), sans protection sociale, sans contrat, sans rien si ce n’est une rémunération de 0,02€ la ligne ! Vous avez bien lu. Et si vous n’êtes pas productifs vous êtes éliminés.

C’est tout de même beau le progrès, n’est-il pas ?

Et, sachez le ça arrive en France sous un autre nom.

Destruction du code du travail, plus de contrat de travail, plus de protection sociale, plus aucune contrainte pour les entreprises. Chacun est libre, sauf qu’être libre et pauvre ce n’est pas être libre.

Et les écoles de conduite ?

Nous avons déjà des acteurs du permis en ligne et bientôt nous aurons la Googlecar, la voiture sans chauffeur. Là on ferme et on disparait. Et à la vitesse où avance la technologie ce ne sera pas très long à venir.

Nous sommes loin des beaux discours socialoécolocommuniste sur le partage des richesses, car c’est bien ce que nous prépare ce gouvernement ultra-libéral. Nous serons tous Macronisés.

Bon, tout ça c’est très bien mais pouvons nous lutter contre la technologie ?

C’est bien là le problème : comment lutter ? N’est-ce pas le rôle des politiques que d’organiser la vie de la cité ? Pour reprendre la définition des Grecs anciens.

Sauf que nos politiques n’ont plus de pouvoirs, ou si peu, ils sont devenus les commerciaux de la finance et adaptent la société aux exigences des lobbies. On le voit pour notre profession où nos ministres n’ont fait que satisfaire certains de leurs riches amis de la nouvelle économie.

Emmanuel MACRON se faisant le valet des lobbies du net et Manuel VALLS jouant le porte flingue calmant les récalcitrants à coup de 49,3 !

Non messieurs les politiques contrairement à ce que vous dites il est possible de lutter contre la technologie, mais pour cela il faut remettre l’Homme au centre du débat et non l’économie. Et ça c’est votre job !

Alors comme on ne peut plus compter sur nos gouvernants, nous n’avons plus le choix…

Mais revenons aux taxis. Voilà des gens qui se font prendre leur boulot par de soit disant travailleurs indépendants qui font du travail de taxis à minima un job secondaire pour s’arrondir les fins de mois, sans avoir les charges afférentes, au pire un vrai boulot.

C’est comme si demain, tout un chacun va vendre des produits sur les marchés, fabriquer je ne sais quoi pour le vendre, etc et tout cela sans avoir les contraintes des professionnels. D’ailleurs il existe déjà une application qui permet à n’importe qui de vendre des repas, sans contrôle d »hygiène,  à côté de chez moi va s’ouvrir un garage solidaire où le garagiste mettra les outils à disposition et chacun pourra venir faire de la mécanique.etc.

C’est l’économie solidaire qui détruit des métiers et donc des emplois, nous trouvons des exemples dans tous les métiers.

Ne resterons que quelques privilégiés qui achèterons à des miséreux des services à bas prix.

Pour continuer sur les taxis voilà qu’après quelques actions des taxis contre les chauffeurs d’Uber, le Ministre CAZENEUVE annonce que « force doit rester à la loi… » très bien il a raison. Mais alors pourquoi lui le ministre en charge de ce dossier a-t-il laissé Uber se développer sans réagir. Pourquoi a-t-il fallu attendre que les taxis s’énervent pour que le Ministre commence à demander le respect de la loi ? Pourquoi tant de laxisme ?

Il en est de même dans notre profession d’enseignement de la conduite à titre onéreux. Pourquoi le Ministre ne fait-il rien contre les moniteurs indépendants, contre les loueurs de voiture à double commande qui ne respectent pas les règles ? Pourquoi ? Sans doute parce que il sera plus facile de déréglementer notre profession, de la détruire en changeant la loi pour que tout un chacun puisse faire n’importe quoi. Ainsi la formation du conducteur sera réduite au minimum et la sécurité routière se fera encore plus par la répression. Et le ministre aura moins de soucis d’autant qu’il n’a plus les moyens de faire respecter les lois.

Mais surtout les riches amis de ce gouvernement pourront développer leurs plateformes Internet pour récupérer le gâteau. Macron l’a dit, il faut que de jeunes français puissent devenir milliardaires.

Dites monsieur Macron : il faut combien de nouveaux pauvres pour faire un milliardaire ?

Oui je soutiens les taxis, oui je soutiens tous ceux qui ouvrent les yeux sur les dangers de cette nouvelle économie. Non je ne suis pas contre les nouvelles technologies à la condition qu’elles profitent au plus grand nombre et qu’elles n’avilissent pas les masses.

Dites moi : le socialisme ça existe encore ?

Ce post n’engage pas l’UNIC.

 

3 comments on “TAXIS vs UBER ! Je soutiens les taxis !

  1. Pingback: | UNIC

  2. Bonjour,
    Je suis assez d’accord avec votre analyse, il y a forçément des distorsions de concurrence entre ces start-up qui n’obéissent pas aux même règles fiscales et sociales, n’ont pas les mêmes investissements en terme de structures et de formations, prennent le moins de risque possible concernant les emplois en s’affranchissant le plus possible des questions juridico-sociale. L’idéologie néolibérale nous impose ses valeurs, sa conception trés particulière de la liberté individuelle , de l’égalité et du rôle de l’état.
    Nous sommes lobotomisées par le consumérisme bâtissant notre petit bonheur individuel sans se soucier de l’autre, si peut-être, mais en tant que compétiteur dans l’arène de cette économie de casino….

    • Vous avez raison et le pire c’est que la destruction du statut de salarié, car ce n »est rien d’autre, va entrainer la perte de protection sociale et l’affaiblissement du système de retraites. cet approche ultralibérale et, comme vous le dites, individualiste, fait rêver mais je suis convaincu que sur le long terme ce sera catastrophique pour la plupart de ces nouveaux indépendants.

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