Apprentissage libre

L’arrêté du 16 juillet est à peine amendé par le Conseil d’État que les médias, s’emparent du sujet.

Il est vrai que les médias ont toujours été à la pointe de l’information sur ce sujet. Alors évidemment quand des loueurs de voitures se retrouvent dépourvus la presse vient à leur secours.L’os est trop beau !

 

Il est vrai que ces mêmes médias savent faire leurs choux gras du permis trop cher, savent montrer (souvent en caméra cachée) les écoles de conduite aux pratiques douteuses, haro sur toute une profession avec toujours des reportages dirigés, peu objectifs et souvent à charge de notre profession. Je n’ai pas oublié ce pseudo journaliste de RMC qui est ami avec un loueur de voitures doubles-commandes qui m’a éjecté en pleine émission pour mieux laisser parler son pote. En voilà un journaliste objectif et neutre !

Ainsi, quand des loueurs de véhicules double-commandes s’installent en se positionnant tels les « Robins des Bois » qui vont aider les malheureux à se sortir des griffes des méchantes écoles de conduite, les médias mordent immédiatement à l’os.

C’est ainsi que pendant des années ces loueurs se sont développés sans contrainte, mais ce n’est pas ce développement qui pose problème. Non c’est la communication qui l’accompagne.

Voilà des gens, qui ont su utiliser des textes de lois connus depuis des années, ils auraient pu trouver leur place à condition de rester dans le cadre strict de la réglementation, de ne pas avoir une communication border line.

Car enfin que font-ils ?… Ils louent des voitures.

Mais cela ne leur à pas suffit. il a fallu qu’ils se comparent aux enseignants de la conduite. Chez eux le permis est moins cher, facile quand on a pas de salarié. Pas de contraintes de places, rien juste une location de voiture. Ils ont même été jusqu’à dire que grâce à eux les candidats réussissent mieux l’examen, laissant, ainsi, entendre une supériorité des loueurs sur les enseignants. A-t-on déjà vu des marchands de casseroles se comparer à des restaurateurs ? Non, bien évidemment.

Mais nos loueurs, eux ont franchi le pas, il suffit de voir leurs sites Internet, quelques exemples au hasard :

PARCOURS TYPE EXAMEN PROGRAMMES SUR GPS

Le tuteur sera formé à l’utilisation de la voiture à double commande pendant 15 mn.

Un parcours sécurisé vous est proposé sur GPS. La circulation y est assez faible et la configuration des routes est adaptée à des personnes novices.

 Suite à ce premier parcours, nous débrifons ensemble de manière à vous proposer une progression de parcours adaptés.

Là c’est vraiment limite !

 Nous vous formons à ces questions qui peuvent vous rapporter jusqu’à 5 points lors de votre examen du permis de conduire. Nous traitons aussi des nouvelles demandes liées à l’installation depuis septembre 2012.

Là c’est carrément de l’apprentissage !

Dans le contexte économique actuel, xxxxxx est la solution pour vous aider à passer votre permis à moindre de coût.

Alors les « Robins des Bois » du permis de conduire » se sont multipliés. Mais le marché est très faible. Tous pensaient surfer sur la crise économique renforcée par le discours des médias sur le permis trop cher. Mais devant l’augmentation du nombre de loueurs le remplissage des heures de location a été de plus en plus difficile. On imagine très facilement que les parents n’ont pas le temps de jouer les accompagnateurs en journée, travail oblige.

Donc il faut faire croire aux crédules qu’en louant des voitures ils vont avoir leur permis et pour cela ils ont attaqué une profession réglementée. Réglementée car la Sécurité Routière est un enjeu majeur pour la société et l’enseignement de la conduite en fait partie.

Ils ont même été jusqu’à « débaucher » des moniteurs pour les payer sans les déclarer, allant (pour certains) jusqu’à narguer les patrons d’écoles de conduite devant leurs établissements. Notons que cela n’a jamais été montré par les médias, les caméras cachées devaient être en panne…

Avec de telles pratiques il était logique que la profession se défende.

Voilà maintenant que ces mêmes loueurs se plaignent que les écoles de conduite n’offrent pas de formations pour les accompagnateurs ! Ben voyons !

Alors soyons clair, l’UNIC n’en restera pas là. La perte de la limitation à trois apprentis va permettre à certains loueurs peu scrupuleux de jouer les enseignants en laissant croire qu’ils ne font que de la location. Ainsi le Conseil d’État vient d’ouvrir la porte du travail non déclaré chez ces loueurs et nous verrons (c’est déjà le cas) des gérants de sociétés de location passer leurs journées dans leurs voitures.

Ils n’ont d’ailleurs pas attendu, nous avons déjà des informations selon lesquelles des loueurs demandent à des écoles de conduite de leur former des « accompagnateurs bénévoles ». Quel beau pays que le nôtre dans lequel des personnes vont travailler bénévolement pour aider les jeunes !

Alors non cela ne nous convient pas et nous ferons tout pour en obtenir plus.

Une profession réglementée doit être une profession protégée, et quand on s’attaque à une profession il faut s’attendre à un retour.

A bon entendeur.

Quant à ceux qui disent que ce sont les jeunes qui sont perdants, rappelons qu’il existe la Conduite Accompagnée et la Conduite Supervisée qui leur permettent de s’entrainer avec la voiture de leurs accompagnateur.

Et pour finir, est-il besoin de rappeler les enjeux de Sécurité Routière ? est-il nécessaire de rappeler que les jeunes sont sur-représentés dans la mortalité routière.

Se former à bien conduire est un enjeu majeur et cela passe par un professionnel.

22 comments on “Apprentissage libre

  1. ET AU PASSAGE, UN GRAND MERCI AUX COURTIERS EN ASSURANCE QUI, IL Y A QUELQUES ANNEES, SE SONT EMPRESSES DE PROPOSER D’ASSURER L’ACTIVITE DE LOCATION DE VOITURE DOUBLE-COMMANDES… ILS SE RECONNAITRONT !

  2. Bonjour.
    Je suis enseignant de la conduite et employé dans une auto école. Tout les jours je vois les dérives de certains loueurs de double commande. Moniteur payés au black, accompagnateurs « professionnels ». Des sites internet comme smartcar et fastpermis qui proposent carrément des formules avec accompagnateurs. J’aimerais savoir si judiciairement il est possible de les faire condamner et est ce que la profession se mobilise pour les combattre ces tricheurs qui font de la concurrence déloyale et qui pénalisent les loueurs de véhicules double commande honnêtes. Merci de votre réponse.
    Cordialement

    • Bonsoir,
      Oui il est possible de faire condamner ceux qui ont des pratiques illégales. Pour cela il faut les signaler aux Préfets et demander des contrôles des forces de l’ordre, de l’inspection du travail, voir des contrôles fiscaux. L’UNIC l’a déjà fait avec succès et nous ne cesserons de combattre ceux qui font n’importe quoi.
      Nous allons regarder des très près les sites que vous signalez et si nécessaire nous engagerons les moyens utiles.

  3. En relisant l’ordonnance du conseil d’état l’arrêté amendé partiellement ou pas ne concerne uniquement que les candidats libres. Ceux qui sont inscrits en auto école sont par définition non-libre donc cet arrêté ne les concerne pas. On sait que la majorité des clients des loueurs sont des candidats non libre. D’ailleurs il y a un floue juridique. Il me semble que la loi stipule R211-3 que l’usage d’un véhicule double commande n’est autorisé que dans le cadre d’un apprentissage. Donc si les loueurs ne sont pas des établissements d’enseignements ils ne devraient pas pouvoir louer ce type de véhicule. Seul des enseignants peuvent utiliser ce type de véhicule. Les candidats en apprentissage via la conduite accompagnée et supervisée peuvent utiliser ce type de véhicule avec un accompagnateur exempté d’autorisation d’enseigner mais seulement après réussite à l’évaluation effectué par l’enseignant de la conduite. Je peux me tromper mais qu’est ce qui autorise les candidats non libre, qui ne sont pas en supervisée ou accompagnée, à louer ce type de véhicule?

    • Je crois que vous ne faites pas une bonne lecture de l’arrêté.

      Publics concernés : accompagnateurs, apprentis conducteurs et sociétés de location de véhicules à double commande.

      Article 1 En savoir plus sur cet article…

      L’apprentissage de la conduite à titre non onéreux, dispensé sous la surveillance constante et directe d’un accompagnateur, est ouvert aux personnes remplissant les trois conditions suivantes :
      1° Etre âgé de seize ans minimum ;
      2° Etre titulaire d’un formulaire de demande de permis de conduire, conforme aux dispositions prévues à l’arrêté du 20 avril 2012 modifié susvisé et validé par le préfet du département dans lequel la demande a été déposée ou d’un récépissé de dépôt de la demande pour la catégorie B du permis de conduire ;
      3° Etre détenteur du livret d’apprentissage mentionné à l’article R. 211-3 du code de la route.
      Ce livret permet à l’apprenti conducteur et à l’accompagnateur de s’assurer de l’acquisition de l’ensemble des compétences requises pour l’apprentissage de la conduite.
      Lors de l’apprentissage de la conduite, ces deux documents doivent être présents dans le véhicule. Seul le formulaire de demande de permis de conduire ou le récépissé de dépôt de cette demande permet de justifier de la situation d’apprentissage en cas de contrôle par les agents habilités à procéder à des contrôles routiers.

      Un élève inscrit dans une école de conduite est donc libre d’aller louer des véhicules double-commande. Vous ne pouvez pas, non plus, affirmer que seuls les enseignants sont habilités à utiliser ce type de véhicule, puisque c’est l’arrêté précise l’obligation de formation pour l’accompagnateur. Même en conduite supervisée ou en AAC si il y a utilisation d’un véhicule double commande il y a obligation de formation de l’accompagnateur.
      Les seules exception sont celles indiquées dans l’aricle 6 :

      Article 6 En savoir plus sur cet article…

      Les titulaires d’une autorisation d’enseigner la conduite en cours de validité, les délégués et inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière ne sont pas soumis à cette obligation de formation. Ils doivent toutefois être détenteurs de l’attestation pour l’exercice de la fonction d’accompagnateur, conforme au modèle fixé à l’annexe 3 du présent arrêté.
      Cette attestation est délivrée aux enseignants de la conduite et de la sécurité routière après demande auprès du préfet de leur lieu de résidence. Elle est délivrée aux délégués et inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière après demande auprès de leur responsable hiérarchique.
      L’original de cette attestation est à présenter aux agents habilités à procéder à des contrôles routiers et à toute réquisition.

  4. En lisant plus attentivement le R211-3 il devait y avoir une formation qui a été suspendu en 2010 par le conseil d’état.
    Pour l’arrêté du 16 juillet 2013, le juge des référés a manqué de clarté dans son ordonnance car le « en tant que » rend le message incompréhensible. Pour beaucoup c’est l’arrêté dans sa totalité qui a été suspendu. Pour d’autres, permis malin par exemple, l’obligation de formation ne s’applique qu’aux accompagnateurs qui sont candidat libre, pour les accompagnateurs de non libre pas besoin de formation. Même si le communiqué du conseil d’état indique que la formation est obligatoire, beaucoup juge que l’ordonnance du juge ne dit pas ça du tout.

    • Moi je ne comprends pas la différence entre « libres » et « non libres », le concept de « non libres » m’échappe car cela sous entend qu’un élève inscrit dans une école de conduite ne serait pas traité pareil. Mais je ne suis pas juriste.

  5. Ca n’a rien a voir avec le traitement. Candidat libre celui qui ne passe pas par un centre agrée et par opposition ceux qui sont inscrit en centre agrée ne seraient des candidats libre mais présenté par un centre agrée. En lisant la notice de l’arrêté il est spécifié que l’apprentissage est libre et qu’il faut l’encadrer. Cela suffit a certains pour dire que l’arrêté ne concerne que les accompagnateurs de ce qui sont en apprentissage libre. En lisant la discussion dans l’arrêté du conseil d’état il parle de candidat libre et d’apprentissage libre. Donc pour ceux inscrits en établissement d’apprentissage rien. Pas d’interdiction claire et pas d’autorisation claire. Vide juridique. Enfin pour moi mais je ne suis pas juriste non plus.

    • Vous me semblez très au courant de tout cela. Voyez-vous la discussion du Conseil d’État je ne l’ai pas et donc je ne peux m’exprimer dessus.

    • Bon j’ai regardé. Je suis pas juriste mais il me semble qu’une « discussion » n’est pas une décision et la décision la voici :

      Article 1er : L’exécution de l’arrêté du 16 juillet 2013 du ministre de l’intérieur et du ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie relatif à l’apprentissage de la conduite des véhicules à moteur de la catégorie B du permis de conduire à titre non onéreux, publié au Journal officiel le 26 juillet 2013 est suspendue en tant que son article 7 et son annexe 2 limitent à 3 le nombre de candidats au permis de conduire pouvant être encadrés par un accompagnateur ayant suivi la formation prévue à l’article 5 du même arrêté.

      Alors à moins d’être vous même loueur de voitures double-commandes, je vois pas votre inquiétude.

  6. La discussion amène a la décision. On lit clairement que c’est le cheminement qui mène a l’ordonnance.
    L’arrêté est suspendu en tant que.. Ca ne veut rien dire surtout que précédemment il écrit dans la discussion au paragraphe 13 je cite « il y a lieu d’ordonner la suspension de l’exécution de l’arrêté du 16 juillet 2013, en tant seulement que son article 7 et son annexe 2 limitent à 3 le nombre de candidats au permis de conduire ». La il y a le mot seulement et dans l’ordonnance ce mot a disparu.
    Je ne suis pas loueur, je suis enseignant de la conduite et je veux que la loi soit respectée. Je condamne le travail au noir des moniteurs qui bossent pour ses loueurs. Je vois fleurir des accompagnateurs professionnels. On est pas stupide on sait qu’ils font plus qu’accompagner.
    Maintenant permis malin déclare que comme l’annexe 2 a été suspendu, il est impossible aux établissements agréés de fournir une attestation qui n’existe pas puisque annexe 2 a été suspendu.
    Donc il continu a louer en déclarant que le verbalisation est impossible puisque le document a fournir n’existe pas.
    C’est le floue total depuis la décision du conseil d’état.

  7. Bonsoir.

    Je confirme. On peut louer des voitures chez permis malin sans avoir besoin de formation. Il ne l’a demande même pas et lorsqu’on parle de la formation obligatoire il nous est répondu que la loi est suspendue et que cela ne s’adresse qu’au candidat libre pas au candidat inscrit en auto école.

    • Je suis au courant des pratiques de Permis Malin. La réponse est sur le site de l’UNIC http://www.unic-ae.org
      L’arrêté n’est pas suspendu et la formation est bien obligatoire.
      Le concept de candidat libre ne tient pas juridiquement. En France il n’y a que deux types d’apprentissage ou l’apprentissage à titre onéreux et donc obligatoirement en auto-école, ou l’apprentissage non onéreux et donc avec formation de 4 heures de l’accompagnateur. Être inscrit ou non en auto-école ne change rien.
      Ils sont donc dans l’illégalité avec le risque qu’en cas d’accident l’assurance ne couvre pas, c’est irresponsable.
      Contactez l’UNIC et donnez-nous les infos nécessaires, département, ville, votre identité et l’UNIC fera ce qu’il convient.

  8. J’ai essayé de suivre la discussion entre Rachid et Colombani. Pas tout à fait au courant des détails (ni du contenu exact de l’arrêté, ni de la décision du Conseil d’État), je ne peux m’en tenir qu’à un commentaire d’opportunité.
    Sous le précédent gouvernement, les auto-écoles avaient déjà obtenu un arrêté qui signifiait la mise à mort des loueurs de voitures à doubles commandes. Le Conseil d’État avait fort heureusement suspendu l’application du texte. Aujourd’hui, un autre ministre, de gauche cette fois, vient au secours d’une profession qui veille jalousement sur son monopole de fait, qui est en train de devenir implicitement de droit. Comment ferai-je donc pour, alors que je possède une voiture à doubles commandes, pour enseigner la conduite à mes enfants, alors que les auto-écoles me refuseront la formation devenue obligatoire?
    Plus généralement, on s’étonne tout de même des hauts cris poussés par cette profession qui dit assurer la formation des candidats au permis de conduire et qui est incapable d’amener au succès (à la première tentative) près de la moitié des candidats. Que dirait-on d’un lycée où, après trois ans, 50% des élèves manquent le bac?
    C’est d’abord là que se pose le problème: formateurs à la pédagogie incertaine, mal payés mais coûteux pour le client, qui n’ont d’autre solution à offrir que faire compléter leur travail par des gens qui n’y connaissent rien, c’est à dire les parents à qui on confie les apprentis pour qu’ils s’entrainent… sans doubles commandes évidemment.

    • Tout d’abord e ne comprends pas le passage sur le gouvernement de gauche, mais bon, là n’est pas l’essentiel.
      Sur le monopole de fait, la France a décidé, il y a bien longtemps, que l’enseignement de la conduite doit être réglementé ceci pour des raisons de Sécurité Routière.
      Sur l’arrêté en question la raison est simple et elle se trouve dans les dérives des loueurs de voitures double-commandes. Voilà des gens qui ne se contentent pas de louer des voitures mais de « débaucher » des enseignants de la conduite de les payer sans les déclarer, certains se font accompagnateurs à temps plein et il s’agit là d’une concurrence déloyale en infraction avec la réglementation, infraction qui relève du pénal. Si les loueurs étaient restés dans la réglementation ils n’en seraient pas là. Alors oui l’apprentissage à titre onéreux relève exclusivement des écoles de conduite agréées.
      Sur les taux de réussites : la comparaison avec les lycées n’est pas correcte dans la mesure où sur une classe d’age tous les jeunes ne vont pas au lycée, que les écoles de conduite reçoivent tous les jeunes, que nos élèves sont de tous milieux, de tous niveaux scolaires et que le permis n’est pas un examen bradé. Notons que le taux de réussite est sensiblement le même dans tous les pays d’Europe. Alors si l’on souhaite faire du taux de réussite la référence en matière de qualité il y a un risque certain de voir de nombreux élèves exclus en fonction de leurs difficultés.
      Sur le coût du permis : le permis en France est dans la moyenne Européenne. Un jeune qui travail l’été et touche le smic peut se payer son permis comme cela se faisait déjà il y a longtemps. Le coût du permis a suivi l’évolution du coût de la vie, si l’on compare au prix de l’immobilier ou au prix du pain l’évolution est nettement plus faible. Notons que le Général De Gaulle avait exonéré les écoles de conduite de TVA car elles s’adressent aux jeunes, aujourd’hui nous sommes assujettis à une TVA de 19,6%.
      Sur la qualité de la formation : je ne dirai pas que tout est parfait, mais globalement elle est de qualité.
      La mission sociétale de l’école de conduite n’est pas de faire de la performance en matière de taux de réussite, mais d’inculquer aux futurs conducteurs les bons comportements sur la route. Mais là encore il est vrai qu’il y a un décalage avec ce que l’on voit tous les jours sur nos routes, l’exemple n’est pas très bon pour les jeunes.
      Sur les salaires de enseignants de la conduite : il faut savoir ce que l’on veut l’on veut : des prix bas les salaires sont en fonction. Toutefois un enseignant en région Parisienne est payé en environ 1600€ net plus la voiture à disposition pour le trajet domicile/travail (avantage que de nombreux salariés apprécieraient). En province c’est exact les salaires sont plus bas mais les prix aussi. Notez que le tarif des écoles de conduite est le plus bas de toutes les professions à l’exceptions des cordonniers. Alors arrêtons de se plaindre, les patrons d’écoles de conduite gagnent souvent l’équivalent du smic en travaillant 200 heures par mois, j’aimerai savoir combien de français accepteraient de telles conditions.
      Sur la formation qui vous serait refusée : FAUX ! Il y a déjà des écoles de conduite qui proposent ce type de formation et elles seront de plus en plus nombreuses.
      Vous souhaitez utiliser votre voiture double-commandes, vous pourrez donc suivre cette formation, cherchez il y en a certainement vers chez vous. Ensuite il vous faudra trouver un assureur et vous assurer que dans les communes que vous traverserez il n’existe pas d’arrêté municipal qui interdit l’apprentissage libre (ça existe).
      Pour les gens qui souhaitent compléter le travail, il existe la conduite accompagnée et al Conduite Supervisée, ces deux formules ne nécessitent ni formation de l’accompagnateur ni véhicule double-commandes. Quant à l’allusion que les enseignants n’ont rien à offrir que de compléter leur travail par des gens qui n’y connaissent rien, c’est injurieux car comme pour tout apprentissage il faut en plus d’une formation de base (initiale) emmagasiner de l’expérience, c’est le but des formules AAC et CS, il ne s’agit pas d’autre chose.
      Mais nous pourrions aussi parler des jeunes d’aujourd’hui, moins autonomes que leurs ainés, plus craintif en matière de conduite automobile, etc.
      On peut aussi comparer avec des pays comme le Canada qui après avoir supprimé la formation y revient suite au constat que les jeunes ont payé cette suppression par une accidentologie plus élevée. On peut aussi comparer avec les États Unis où le permis ne coûte rien où c’est une simple formalité, mais où la répression est bien plus forte que chez nous et où la mortalité des jeunes est plus élevée. Faut choisir.
      Mais vous êtes sans doute au dessus de cela et votre compétence vous permet de pratiquer seul l’apprentissage de la conduite de vos enfants et tant mieux pour vous.

      • Pas très aimable, votre dernière phrase. Il est vrai que je ne suis qu’un provincial. Passons.
        Quand je parle de qualité, j’évoque le fait que les auto-écoles vendent le droit de passer l’examen, et ne préparent qu’à cela. Ma nièce n’a, par exemple, jamais, en 42 heures de formation, dépassé un véhicule sur une route à double sens. En revanche, elle connaissait par cœur le parcours d’examen, et a donc eu son permis.
        Je vise donc les auto-écoles, ET les inspecteurs, les uns vivant des autres et vice versa.Chaque année, un peu plus d’un milliard de chiffre d’affaires hors taxes, cela fait réfléchir.
        J’en resterai là.
        Salutations.

        • je n’ai rien contre les provinciaux, moi même je n’habite pas en région Parisienne, je peux aussi vous dire que votre phrase sur la qualité de formation n’est pas d’une grande amabilité. Bon on va pas se fâcher !
          Sur la formation de votre nièce, si ce que vous dites est vrai « évidemment que vous avez raison et j’en suis désolé, sans doute faut-il changer d’école de conduite. Mais si elle a pris 42 heures de conduite c’est peut être aussi qu’elle n’était pas douée ?
          Ceci dit comme dans toutes les professions il y a des bons et des moins bons, de là à jeter la pierre à l’ensemble vous allez un peu vite.
          De plus dire que les uns vivent avec les autres là encore vous allez un peu fort. Garder donc un peu de réserve.

        • J’ajouterai, au suite de votre nièce, que j’y vois la conséquence logique de la référence au taux de réussite, saint Graal, de la DSCR , des médias et aussi du public. A chercher le meilleur taux de réussite on apprend plus à conduire. Donc, voyez-vous, vos remarques sur le taux de réussite ne font qu’aller dans le sens de cette école de conduite qui ne cherche plus à enseigner la conduite mais à apprendre des parcours d’examens. C’est stupide, mais c’est ainsi, peut-être a-t-elle bonne réputation du fait de son taux de réussite.
          je rectifierai aussi votre allusion « les uns vivant des autres et vice versa »; les inspecteurs sont des fonctionnaires et ne vivent pas des auto-écoles et les auto-écoles dénoncent depuis près de trente ans le manque d’inspecteur.
          Conclusion :
          Vous êtes comme de nombreux français vous dénoncer sans savoir et vous vous trompez de cible. Alors vous attaquez une profession que vous ne connaissez qu’a travers les médias, lesquels ne montre que les scandales pour faire du buzz.

    • Bonjour,
      Pourquoi appeler monopole un métier règlementé par une formation et le diplôme du BEPECASER, une autorisation d’enseigner (ou un ensemble d’élément est exiger par le préfet) ?
      Les autres métiers sont soumis également à des règles et vous ne leur appliquez pas ce qualificatif.
      En effet, même si vous faites la cuisine vous n’êtes pas cuisinier, de même si vous faites des réparation sur votre véhicule vous n’êtes pas mécanicien.
      Parlons des métiers de l’enseignement, vous parlez et écrivez français pourquoi ne pas avoir appris à vos enfants, je vous rappel que l’école n’est obligatoire, seul l’enseignement l’est !
      Ce n’est pas parce que vous savez déplacer une voiture que vous sachiez CONDUIRE et encore moins enseigner !
      Ne dénigrez pas ce que vous ne connaissez pas et encore moins lorsque vous recevez de l’information part les médias qui cherche à VENDRE des infos.

  9. Bonjour,
    l’hypocrisie dans tout ça, est dans le fait que la conduite accompagnée n’exige pas que les parents fassent les mêmes quatre heures.
    Chaque fois qu’il y a une innovation dans les prestations de services, les lobby sont là pour médire le concurrent arrivant sur le marché. Le monopole ne peut plus durer. Quand on veut une performance il faut relever un défi (se confronter à un challenger).
    Tout ça pour dire qu’il est temps que certaines auto-écoles se remettent en question car il y a un ras le bol quand même. Si on veut sauver nos emplois soyons compétitifs et performants et non mauvais joueurs.

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