GILETS JAUNES LES SYNDICATS DOIVENT-ILS Y ALLER ?

DEVONS-NOUS REJOINDRE LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES ?

 

C’est une question que tout le monde se pose, que se soit les professionnels ou les instances dirigeantes des syndicats.

Les professionnels semblent vouloir y aller car eux aussi souffrent et voient leur avenir très sombre. Les responsables syndicaux (au sens de tous les syndicats et de toutes les organisations de tous les métiers) hésitent par crainte de se trouver dans un système qu’ils ne contrôlent pas. De plus ils ne veulent surtout pas donner l’impression de faire de la politique de crainte de ne plus être reçu par le pouvoir. Stupide !

Sur la volonté des professionnels. 

Parlons les écoles de conduite. Leur envie de rejoindre les gilets jaunes est très compréhensible les affaires ne marchent pas bien, les concurrences déloyales se développent sans que l’Etat ne réagisse et, cerise sur le gâteau, voilà que le président de la république annonce, sans que personne ne s’y attende, qu’il va réduire drastiquement le prix du permis de conduire. Annonce anxiogène pour les exploitants d »‘écoles de conduite qui se voient déjà éliminés et disparaître.

Cette annonce est d’autant plus surprenante que même au niveau de la DSR personne n’est au courant des objectifs présidentiels. Le Roi veut, le Roi annonce, et que chacun se débrouille !

On doit comprendre l’angoisse des professionnels et il est de notre devoir de syndicalistes d’y répondre. reste  voir comment et si la profession est prête à suivre massivement.

Monsieur le Président réduisez donc drastiquement les impôts et les taxes.

Sur la position des syndicats.

Je pense là à tous les syndicats de tous métiers, patronaux ou salariés. ils ne bougent pas, semblent anesthésiés. Il est vrai que depuis Sarkozy tous les gouvernements n’ont eu de cesse de les affaiblir. Les corps intermédiaires, les syndicats entre autres, étant considérés comme des empêcheurs de réformes. Sarkozy n’a-t-il pas dit après avoir été battu par Hollande que les corps intermédiaires l’ont empêché de faire les réformes ? Avec notre président actuel on va plus loin, les réformes se font par ordonnances, le dialogue est réduit à sa plus simple expression, il faut avancer à la cravache. La conséquence est que les gens s’éloignent des syndicats qu’ils considèrent comme inefficaces, les syndicats perdent des adhérents et comme la loi sur la représentativité permet de compter tout ce petit monde et bien le politique à beau jeu de dire que les syndicats ne représentent rien. Le piège du calcul de la représentativité a fonctionné à merveille et le politique croit avoir gagné.

Je dis bien « crois avoir gagné ». En effet le mouvement des gilets jaunes n’est rien d’autre que la conséquence de l’affaiblissement des syndicats, le peuple se prend en charge lui même. Résultat le gouvernement n’a pas d’interlocuteur, pas de revendication précise, il est seul face à un peuple en colère, il ne sait pas gérer. En fait Macron en ayant détruit les partis politiques, en passant outre les syndicats se trouve face à une colère, presque une révolte, bientôt peut-être face à une révolution.

Que se passe-t-il ?

A mon avis nous sommes face à bien plus qu’une colère, ces événements laisseront des traces profondes dans la société, il y aura un avant et un après gilets jaunes. La question se pose d’ailleurs de la possibilité de gouverner après ces événements. Il s’agit de la révolte du peuple, de la révolte des classes moyennes qui ne peuvent plus vivre, qui le 15 du mois n’ont plus d’argent alors qu’ils travaillent. Ils ne demandent pas l’aumône, ils ne demandent pas l’assistanat, ILS VEULENT POUVOIR VIVRE DÉCEMMENT DE LEUR TRAVAIL !

Les gilets jaunes, c’est nous tous, ce sont nos frères, nos amis, nos cousins, nos clients etc. Nous ne pouvons pas les regarder sans rien dire et sans rien faire.

Cette action des gilets jaunes est hautement politique, pas dans le sens droite ou gauche, dans le sens noble de la politique c’est à dire la vie de la cité.

C’EST UN CRI DE RAS L’BOL

  • Ras l’bol des taxes
  • Ras l’bol des impôts
  • Ras l’bol d’un contrôle technique plus dur et plus cher
  • Ras l’bol de l’essence plus cher
  • ras l’bol de plein de choses la liste n’est pas exhaustive

Que devons-nous faire ?

A mon avis il faut appeler à les rejoindre et à les soutenir. Mais attention à ne pas se tromper d’objectif, si nous lançons cet appel. Il doit être dépourvu de toute revendication professionnelle, ils ne l’accepteraient pas et ils auraient raison. C’est un mouvement citoyen et il doit le rester, c’est un mouvement pour le pouvoir d’achat et il ne doit pas être pollué par des revendications professionnelles.

Si les syndicats ne bougent pas ils seront mis sur la touche pour longtemps, ils devraient donc agir, aider, accompagner les gilets jaunes, sans récupération, sans tenter de prendre le leadership. je peux comprendre que pour des responsables de branches métiers bien embourgeoisés et ayant un carnet d’adresse de politiques avec lesquels ils entretiennent de bonnes relations, cela est difficile mais ils doivent admettre qu’ils n’ont pas été à la hauteur et qu’ils ont leur part de responsabilité dans la situation actuelle. Alors laissons nos amis gilets jaunes agir et soyons à leur côté.

Le pouvoir cherche à pourrir la situation pour mieux la retourner contre les gilets jaunes, c’est immonde mais c’est le jeu. Et puis il faut bien l’avouer quand nous faisons de gentils petites manifestations nous n’obtenons rien, il ne faut pas s’étonner que certains manifestent autrement surtout quand ils n’ont plus rien à perdre.

Mardi le président doit s’exprimer, je n’en n’attends rien d’important. Lors du congrès de l’UNIC je proposerai un débat avec les congressistes pour savoir s’ils veulent rejoindre les gilets jaune.

Pour ma part la réponse est OUI, vous l’avez sans doute compris.

 

4 comments on “GILETS JAUNES LES SYNDICATS DOIVENT-ILS Y ALLER ?

  1. Bonjour Philippe, il serait intéressant rapidement d’avoir des détails sur les intentions du président Macron parce que pour l’instant nos futurs élèves sont en stand-by..
    Patrick

    • Bonjour,

      je suis entièrement d’accord mais le problème c’est que notre cher président Macron a lancé une annonce et personne en sait ce qu’il y a derrière, pas même le délégué interministériel, encore moins la DSR.

      Donc maintenant on attend que le Roi nous dise, mais le Roi semble avoir d’autres préoccupations.

      Colombani

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