Sur l’avenir de la profession

Notre profession est une profession réglementée qui n’échappe pas aux attaquent que subissent toutes les professions réglementées.

Un vent de liberté souffle dans notre société, liberté d’entreprendre, liberté de consommer, liberté de se déplacer. Ainsi nous voyons se développer les moniteurs « freelance », les autoentrepreneurs etc, statuts totalement illégaux en regard des règles de l’enseignement de la conduite à titre onéreux.

Maintenant le concept Ornikar, qui n’est autre qu’une centrale d’achat dans laquelle le consommateur vient librement acheter des leçons de conduite comme on va acheter n’importe quel produit.

Même si la profession arrive à bloquer Ornikar d’autres viendront. Nous voyons bien que les attaques sont de plus en plus fortes et de plus en plus nombreuses , n’attendons pas d’être submergés, ne nous endormons pas derrière nos réglementations, murailles fragiles, qui risquent un jour de devenir des freins.

Les attaques sont si nombreuses que l’Administration n’a plus les moyens de contrôler et encore moins de sanctionner. Les exploitants d’écoles de conduite n’ont donc plus la protection de l’État qui pourtant les réglemente. L’État n’a plus d’argent et donc n’a plus les moyens humains pour faire face.

La profession a deux instances importantes vers lesquelles elle peut se retourner pour préparer l’avenir.

Le Conseil Supérieur de l’Éducation Routière, le CSER.

Le CSER est une instance qui regroupe bien d’autres organismes qui n’ont pas les mêmes intérêts et la profession y est minoritaire. De plus l’Administration est seule décisionnaire de l’ordre du jour et le CSER ne se réuni que très rarement. Pour autant nous ne devons pas le négliger et les élections de 2015 seront très importantes. Notons d’ailleurs que le CSER a été évincé de la concertation sur les places d’examens laquelle a été confiée au CNSR. Le CSER et donc la Profession (dont le CSER est la seule instance représentative) ont donc été méprisés et humiliés dans cette affaire qui nous concerne pourtant au premier chef. Voilà donc une bonne raison de penser que la profession n’a pas grand chose à attendre de ce côté là.

A ce sujet nous pouvons regretter que l’Union n’ait pas fait valoir l’importance du CSER et sa légitimité pour le sujet des places d’examens.

La convention collective.

Ce n’est pas une instance de notre profession mais une instance bien plus large puisqu’elle inclue toutes les professions de l’automobile. De plus toutes les organisations issues directement de notre métier n’y sont pas représentées, puisque seuls le CNPA et l’UNIDEC (cette dernière étant largement minoritaire dans notre profession) y représentent les exploitants d’écoles de conduite. Quant aux salariés…

Les exploitants peuvent-ils accepter que leur avenir soit déterminé par ces deux seules organisations ? Évidemment non.

Alors que faire ?

Dès 2006 l’UNIC a proposé la création d’un Conseil de l’Ordre (projet auto-école autrement).

En 2008 lors de la réforme sur le permis de conduire le groupement CER avait émis le même souhait.

A l’époque nous étions seuls et raillés pour cette idée qui dérangeait beaucoup. Il semble bien qu’aujourd’hui les esprits soient plus ouverts, le moment est-il venu ?

Nous n’avons rien à attendre de l’État il est clair que la profession ne peut compter que sur elle même, il est donc urgent que la profession se dote d’une instance qui soit la sienne et qui la défende, qu’on la nomme Conseil de l’Ordre ou autre, le nom importe peu ce qui compte c’est de la doter de moyens qui lui permette de défendre les professionnels.

Comme je l’ai dit lors des discussions au sein de l’UNION, je pense qu’il est urgent de réunir des états généraux de la profession et d’envisager l’avenir.

Alors on fait quoi pour demain ? Nous nous prenons en charge, nous imaginons notre avenir ou bien nous attendons que d’autres y pensent pour nous ?

Les think-tank ! Vous connaissez ?

Elle est bien seule la profession, sans sa mère l’Administration, face ceux qui pensent à un nouvel avenir pour elle.

 

 

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