Lettre aux professionnels exploitants d’écoles de conduite

Encore une fois, alors que l’UNIC lance une manifestation, l’UNIDEC se distingue en proposant sa manifestation à une date avancée de celle de l’UNIC.

Légitimement les professionnels sont surpris, étonnés, inquiets de ce genre de comportement entre syndicats.

Alors, que se passe-t-il ?  Pourquoi cette guerre, car c’est bien de cela qu’il s’agit, entre des organisations professionnelles ?

L’UNIC entend vous apporter sa vision et ses explications de vous aider à vous faire votre propre arbitrage.

Tout d’abord voyons ce qu’il en est de l’environnement politique de la représentativité de la profession.

L’UNIC a été créée il y  a maintenant 10 ans, depuis cette date l’UNIC ne cesse de progresser, de grossir, de s’étendre et d’influer auprès des institutions.

Cette croissance rapide de l’UNIC en a fait le second syndicat de la profession en une décennie.

Ceci n’est pas sans conséquences sur l’attitude des syndicats préexistants à l’UNIC. Ceux-ci voient là voient là un affaiblissement de leur influence. Que ce soit sur la profession ou envers les institutions.

De plus les prochaines élections approchent et autant l’UNIDEC que le CNPA s’inquiètent des futurs résultats.

Hypothèse, si l’UNIC continue sa progression et obtient un siège supplémentaire au CSER, alors l’UNIC deviendra la première force syndicale du pays et, soit l’UNIDEC perdra son siège et donc sa représentativité avec les conséquences que chacun comprendra, soit c’est le CNPA qui reculera avec deux sièges et c’est son hégémonie sur la profession qui sera remise en cause.

Et cela aucun des deux ne peut l’accepter. Il leur faut donc combattre l’UNIC.

L’UNIC est donc confronté à une guerre qui lui est imposée. Et cette guerre se poursuivra certainement jusqu’aux prochaines élections.

Le pouvoir ne se partage pas.

Mais cette guerre entre syndicats n’est pas forcément un mal pour la profession. Ceci pour plusieurs raisons.

Première raison de positiver :

Cette surenchère entraine des syndicats, qui jusqu’à présent étaient « consensuels » avec l’administration, à devenir plus combatifs. A l’image d’une concurrence commerciale qui oblige à se surpasser. Ils veulent faire comme l’UNIC. Et là c’est toute la profession qui y gagne.

Seconde raison de positiver :

Interpelés par cette guerre intersyndicale, de de plus en plus d’exploitants s’intéressent à la vie syndicale de leur profession. Et ça c’est très bien !

Troisième raison de positiver :

L’administration est mise sous pression par cette course entre les syndicats. car si pour les solutions il y  a des divergences, pour le constat nous sommes tous d’accord. L’administration ne peut donc pas jouer sur les divergences, faute de quoi elle s’expose en permanence à des actions nouvelles.

Quelles divergences entre les syndicats ?

Ne perdons pas de vue que l’UNIC n’est jamais que l’enfant de l’UNIDEC et du CNPA. Pourquoi ? Tout simplement du fait de leurs différentes prises de positions ces dernières années. Citons en les principales :

–          Acceptation du contrôle des écoles de conduite par les ipcsr.

–          Acceptation de l’agrément précaire.

–          Acceptation de la NMA

C’est du fait de décisions comme celles-ci que des exploitants ont créé l’UNIC. Ils ont alors développé leurs idées, leur vision et c’est pour ces idées et ces visions que de nombreux exploitants les ont rejoint.

Pour qu’il y ait unité il faut donc des objectifs communs et donc des solutions communes pour régler un problème au sujet duquel toutes les organisations font le même constat.

La grande différence entre l’UNIC et les autres organisations est la suivante :

D’un côté les syndicats historiques qui sont conservateurs, du fait de leur antériorité, de leur histoire, etc.

De l’autre l’UNIC, jeune syndicat à l’esprit novateur. L’UNIC qui propose des choses innovantes et dérangeantes pour des conservateurs. Ainsi l’UNIC souhaite la privatisation de la production des examens du permis de conduire.

Que disent nos concurrents ? Ils veulent des ipcsr en plus, mais ne veulent pas de privatisation, alors même que nous savons tous qu’il n’y aura pas d’embauche de fonctionnaires nouveaux.

Quelles est donc leur solution ? Mettre les ipcsr à  100% sur le terrain ? Ne soyons pas naïfs, ils y sont déjà !

La réalité est donc la suivante :

Les exploitants d’écoles de conduite sont face à un choix qui est un choix d’idées.

Il s’agit pour les professionnels de savoir ce qu’ils veulent pour leur avenir, soit un vrai changement, soit conserver l’actuel en se donnant l’illusion que, enfin, cela marchera demain.  Alors que cela fait des années que les difficultés perdurent. Déjà lors de la dernière réforme certains y ont cru !

Alors avant de manifester, chacun doit se demander qui il soutient car cela n’est pas neutre.

il faut, maintenant, que les professionnels disent clairement ce qu’ils veulent aux politiques.

Pour cela choisissez qui vous soutenez et ne craignez pas l’absence d’union des syndicats.

 

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