Permis de conduire et délais d’attente : l’évaluation du stock

Les experts du CGED n’ont pas vu l’obstacle !

 

Que dirait-on d’un chef d’entreprise qui n’aurait aucune idée des stocks de produits qui envahissent ses entrepôts ?

Tout simplement ce chef d’entreprise serait considéré comme incompétent.

De là, la question se pose de la gestion du système du permis de conduire par les hauts fonctionnaires des ministères.

En mai 2010 l’UNIC annonce avoir estimé à 4 millions le nombre de dossiers bloqués dans les auto-écoles ! Stupeur, étonnement, ébullition dans le microcosme des personnalités qui gèrent le système depuis des années.

L’UNIC est alors attaquée, mise au banc de cette élite qui se veut au fait de tout et seule détentrice de la vérité.

L’annonce fait donc l’effet d’une bombe d’autant plus que les médias s’emparent de l’affaire. S’ensuit un bouillonnement inhabituel dans le sérail, bouillonnement qui trouve son point d’orgue lors d’une réunion du CSECAOP où chacun parle de l’UNIC sans jamais en citer le nom. Qui a osé demande alors un haut fonctionnaire ? Nous nous savons mais nous ne le dirons pas répondent les organisations syndicales, le tout alors même que l’UNIC est présente dans la salle .

Ils étaient tous ridicules. 

Voilà donc le sérail qui fait face avec pour tenter d’en finir avec le vilain canard UNIC avec un gros arrangements pour modifier les modalités de vote du scrutin du CSER qui s’annonce. Arrangement qui ne pouvait se faire sans la complicité d’un très haut fonctionnaire…

Mais revenons à notre stock, donc l’UNIC a osé ! Mais osé quoi ? Tout simplement d’annoncer que de nombreux dossiers sont bloqués par le système, mais derrière ces dossiers il y a des individus. Individus qui contrairement à l’hypothèse du même haut fonctionnaire, polytechnicien et ingénieur des Ponts et chaussées, ne sont pas des dossiers morts ! D’ailleurs nous n’avons pas les actes de décès de ces malheureux candidats.

En réponse à la campagne de l’UNIC, associée au lancement de la vidéo « permis de conduire la grande injustice », l’administration réponds en lançant une mission d’évaluation du stock. Objectif démontrer que l’UNIC annonce n’importe quoi. Car n’en doutez point, le sérail ne se trompe jamais.

La mission est confiée au C.G.E.D.,  Conseil Général de l’Équipement (source site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie) :

Le Conseil général de l’environnement et du développement durable

25 janvier 2010 (mis à jour le 4 juillet 2011) Le Conseil général de l’environnement et du développement durable a pour mission de :

  • conseiller et éclairer : à partir de constatations, d’observations, de réflexions collectives et de délibérations collégiales ;
  • produire des expertises, des évaluations et des recommandations et contribuer à l’élaboration de méthodes ou de doctrines, et ceci pour l’ensemble des champs du ministère du développement durable mais aussi pour le ministère en charge de la Ville et, pour partie, celui en charge de l’Espace rural et de l’Aménagement du Territoire. Pour le domaine maritime, c’est l’Inspection générale des affaires maritimes (IGAM) qui prend en charge la production d’expertise.

Conseiller, éclairer, production d’expertises, attention c’est du lourd !

Trois hauts fonctionnaires experts sont nommés, je n’en citerai pas les noms par pudeur pour leurs familles car leur échec est tel que seul l’oubli peut les sauver.

Dans un premier temps la stratégie de l’administration est de nier les affirmations de l’UNIC, dénigrer, calomnier, sans apporter la moindre contradiction argumentée.

Et puis, les mois passent…..et puis plus rien !

Après deux années de travaux où en est cette mission ? Il semble que les trois experts ne soient plus là. Ont-ils préférés fuir ? Aucun chiffre, aucune information.

Pourquoi ? Parce qu’en cherchant ils risquent fort de trouver des chiffres qui mettront en évidence leur échec depuis trente ans. Alors mieux vaut ne pas chercher quand on se doute que ce que l’on va trouver est gênant.

Cela peut se comprendre de la part de hauts fonctionnaires qui, après tout, se défendent.

Mais comment et pourquoi les organisations professionnelles chargées de défendre la profession acceptent-elles que ce dossier soit mis sous l’étouffoir ?

Pour défendre le système, car le système doit-être préservé coûte que coûte.

Car ils sont tous complices, puisqu’ils travaillent ensemble depuis des années.

A tel point que des liens incestueux se sont créés entre certains « syndicalistes » et fonctionnaires, d’où la manipulation des élections. Reconnaissons qu’ils se sont bien plantés sur ce point.

Et pourquoi les médias ne s’intéressent-ils pas plus que cela à ce dossier ?

Comment un gouvernement peut-il mettre en place un politique cohérente et efficace sans avoir cette information ?

Lors de la dernière réunion du CSER, l’UNIC a demandé que le Conseil Général de l’Équipement publie ses travaux.

 

A suivre.

 

 

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